C’est à l’occasion de la conférence annuelle Meta Connect que Mark Zuckerberg a présenté la nouvelle mouture de ses « smart glasses », dont les premières livraisons sont prévues pour le 17 octobre. La première version, lancée en 2021 est pourtant loin d’être un succès : pendant l’été, le Wall Street Journal révélait que moins de 10% des Ray-Ban Stories achetées étaient réellement utilisées… Avec 300 000 ventes entre septembre 2021 et février 2023, le produit n’a semble-t-il pas trouvé son public. Malgré tout, la maison-mère de Facebook et Instagram croit toujours à cette technologie qui prépare l’arrivée, à plus long terme, des lunettes de réalité mixte et augmentée.
Des lunettes « repensées de fond en comble »
Les communiqués de Meta et Ray-Ban l’assurent : dans leur nouvelle version, les lunettes ont été « améliorées par rapport à la première génération dans pratiquement tous les domaines » et « repensées de fond en comble », le tout « en intégrant les retours de notre communauté ». Bref plus qu’une nouvelle version, il s’agit d’un « reboot ». Même le nom change, puisque le terme de « Ray-Ban Stories » – le nom officiel du premier produit – n’est plus utilisé.
Concrètement, les nouvelles lunettes sont dotées d’une caméra de 12 mégapixels et de pas moins de 5 micros. Elles permettent de prendre des photos et vidéos, de répondre aux appels et messages en mode main libre ou d’écouter de la musique et des podcasts, mais aussi de diffuser en direct des vidéos sur Facebook et Instagram – une nouveauté qui risque d’accentuer encore les interrogations posées par ces technologies au sujet du respect de la vie privée. Ray-Ban, pour sa part, apporte la touche « mode » et « design », avec deux styles de montures, de nouvelles couleurs et 150 combinaisons de monture et lentilles personnalisées.
Une intégration progressive de l’IA
Toutefois, la principale innovation tient à l’intégration – progressive – de l’IA dans ces lunettes. En particulier, la commande « Hey Meta » permettra aux utilisateurs d’engager une discussion avec Meta AI – l’équivalent « Meta » de Siri d’Apple ou Alexa d’Amazon – pour obtenir des informations et contrôler les lunettes.
L’entreprise de Mark Zuckerberg promet aussi l’arrivée l’année prochaine, via une mise à jour gratuite, d’une technologie encore plus avancée, associant l’image et la voix : « à l’avenir, vous pourrez non seulement parler avec vos lunettes, mais aussi utiliser les caméras des lunettes connectées Ray-Ban Meta pour lui montrer des choses, ce qui ouvrira la voie à une toute nouvelle gamme de capacités multimodales alimentées par l’IA. »
« Si vous voulez savoir devant quel bâtiment vous vous trouvez ou obtenir la traduction d’un panneau à la volée, vos lunettes intelligentes Ray-Ban Meta pourront vous fournir la réponse, » ajoute Meta en guise d’exemple, tout en précisant toutefois que toutes ces fonctionnalités ne seront disponibles dans un premier temps qu’aux Etats-Unis.
Des assistants virtuels pour tous
Les lunettes, vendues à partir de 329 euros, devraient également bénéficier de l’intégration des assistants virtuels présentés lors de la conférence Meta Connect. Destinés à aider les utilisateurs à accomplir des tâches au quotidien et à les divertir, ces assistants IA auront des avatars dans le métavers, des profils sur Instagram et Facebook et pourront être contactés sur WhatsApp, Messenger, en message privé sur Instagram et, donc, via les lunettes Ray-Ban.
À la différence de Meta AI, ces assistants virtuels auront « une plus forte personnalité, des opinions et des centres d’intérêt« . Il y aura notamment Victor, « un coach dynamique qui vous encourage à atteindre vos objectifs » ou Max, un sous-chef, « capable de prendre une liste aléatoire d’ingrédients dans votre frigo et de vous concocter une délicieuse recette à la volée. » Des assistants spécialistes de la philosophie, de la mode, du sport ou des jeux sont aussi dans les cartons.
À terme, chacun pourra même créer son propre interlocuteur, grâce à un « AI Studio ». Une fonctionnalité notamment destinée aux influenceurs et créateurs de contenus, qui pourront proposer des IA « qui leur ressemblent et les aident à interagir et à développer leurs communautés. »
