Par les temps qui courent, le journaliste qui découvre ses mails le matin, se demande parfois, si certains ne sont pas entrain de devenir dingues…
Alors, comme il vient à peine de se réveiller, il se dit qu’il a rêvé en lisant un communiqué de presse étrange signé Weward, et qu’une deuxième lecture de ce courriel va sans doute le détromper. Un petit café noir bien serré plus tard, le voilà devant sont ordinateur, bien réveillé, qui reprend la lecture dudit communiqué. Et là, bouche bée, il songe que peut-être il s’agit d’un poisson d’avril… Mais non, on est déjà en mai…
Alors, lecteur, cher lecteur, voici l’affaire.
« Plus aucune excuse pour rester inactif et enfermé chez soi. WeWard présente la première application au monde qui vous paye lorsque vous marchez ! » Vous l’aurez compris, il s’agit d’une application mobile donc, qui vous donne de l’argent quand vous vous promenez. L’appli vous rémunère en yards, que vous pouvez transformer en euros sur votre compte bancaire… « Pour votre santé, votre bien-être, parce que bouger c’est sain », explique l’émetteur le plus simplement du monde, comme si tout cela était normal.
La voilà donc la subtilité
Vous-vous dites que quelque chose vous a échappé, vous manquez de subtilité. Alors vous poursuivez la lecture. Et là vous apprenez, que « le nombre de pas comptabilisé est transformé en points permettant de profiter des réductions dans des supermarchés, cinémas, théâtres ou encore galeries marchandes ». La voilà donc la subtilité. Il s’agit simplement d’un business comme un autre, déguisé en bonne grande campagne d’intérêt public : marcher pour être en bonne santé. A moins que ce ne soit beaucoup plus simple. Les créateurs de Weward savent, que comme des souris en laboratoire, l’humain « marche à la récompense »…. 1 million de personnes l’ont déjà téléchargée et sont sans doute en… marche.
L’humain marche à la récompense, comme un rat de labo
Les deux cerveaux ingénieux à l’origine de Weward? Yves Benchimol et Louis Millon, ingénieurs-gourous de la blockchain, la géolocalisation, l’intelligence artificielle et la retailtech (technologie appliquée au secteur de la distribution). Pas d’agrég de psycho?