Facebook, Twitter, Linkedin, Foursquare… et bien d’autres réseaux ou canaux font partie du paysage numérique et se posent comme de véritables médias en ligne. Leur développement et leur croissance ne cessent d’augmenter. Une montée en puissance avec laquelle les journalistes doivent travailler et interagir. Pour le meilleur ou pour le pire. Réponse de Burson Marsteller à travers son étude « Perception et utilisation des médias sociaux par les journalistes ».
Réalisée en 2012 auprès de plus de 100 journalistes de médias économiques et d’information générale en Europe, Afrique et Moyen Orient, celle-ci confirme le statut grandissant des médias sociaux en tant que source d’information presque systématique, baromètre des tendances, agrégateur d’informations les plus commentées et plate-forme pour échanger avec tous les publics. Un multi services qui engendre des informations pas toujours fiables et qu’ils doivent vérifier. Et qui bizarrement leur fait perdre du temps alors que le canal utilisé pour les obtenir est synonyme de rapidité. Et pour 69% d’entre eux, Wikipedia reste la source la plus fiable, devant Twitter, les blogs d’entreprise et Facebook.
« En dépit de ce travail de fourmi, cette étude, montre que les réseaux sociaux ou les médias en ligne facilitent le travail des journalistes », explique Isabelle Veillon, DGA de Burston Marsteller. « En leur apportant des experts, des sources d’inspiration ou des croisements d’informations en permanence ». En effet, la quasi-totalité disent utiliser quotidiennement les médias sociaux (principalement FB et Twitter), et 9 sur 10 le font au bureau, 7 sur 10 chez eux et 5 sur 10 lors de déplacements. 2/3 y cherchent de nouvelles idées d’articles, 88% repèrent les actualités mondiales en vogue notamment sur Youtube, Twitter et FB, et 42% s’en servent pour enrichir leur reportage ou pour trouver le bon interlocuteur.
« Cette enquête est précieuse pour le métier des relations publiques, car elle nous indique comment adapter nos méthodes au rôle d’interaction, pour gagner en pertinence et en connaissance et leur répondre voire anticiper leur problématiques », souligne I. Veillon, « tout en apportant à nos clients, les annonceurs, une meilleure perception et une utilisation plus efficace de cet écosystème des leaders d’opinions ».
Mais ces canaux digitaux favorisent aussi des interactions immédiates entre les lecteurs et les journalistes, alors qu’avant il fallait attendre la parution du courrier des lecteurs. 75% d’entre eux utilisent, encore une fois, Youtube, Twitter, FB ou LinkedIn pour poster des liens vers leurs articles. Et qu’ils consacrent ou non du temps à répondre aux internautes, ils sont 60% à recevoir quotidiennement des commentaires sur leur production. Cet engagement quasi naturel dans la conversation, éclaire parfaitement l’émergence du personnal branding du journaliste grâce auquel il rayonne au-delà de son média. Décidément, le relais se niche à tous les échelons.
Florence Berthier