Comment obtenir pour un média un contenu exclusif, de qualité, qualifié et adapté aux réseaux sociaux ? Si vous n’avez pas de réponse, on vous propose une application baptisée Qanda et qui a pour vocation de faciliter les échanges…
En début d’année, Snapchat annonçait un chiffre à vous donner le tournis : chaque jour, 8 milliards de vidéos sont visionnées sur le réseau social. Vous en voulez encore ? Selon une étude de Turn, entreprise spécialisée dans les technologies publicitaires, la vidéo devrait représenter 69% de toute la consommation internet. Rajoutez à cela la place du smartphone comme premier écran dans nos vies et vous comprendrez que le marché de l’appli mobile se creuse les méninges pour se faire une place au soleil. Dernier exemple en date ? Qanda, application vidéo lancée, il y a seulement quelques jours. Son principe est simple : on pose une question écrite et votre interlocuteur vous répondra par une vidéo, dans un format très court qui n’excède pas 30 secondes. Un moyen ludique et pratique de découvrir l’intimité d’une personne et d’humaniser un échange. « Notre application s’adresse à une large cible : les journalistes, les blogueurs, les médias, les marques, les influenceurs, le grand public… Vous allez pouvoir poser une question à une personnalité ou à votre marque préférée et partager la réponse sur Facebook, Twitter, votre site internet… Une forme de démocratie participative ou chacun peut obtenir un droit de réponse authentique », déclare Karima Benamer, co-fondatrice de l’application.
Offrir un visage plus humain
L’idée est bonne : une prise de parole décomplexée qui laisse place à l’improvisation ou pas, c’est selon les personnalités. « Qanda n’est pas une application de vidéo live. Vous pouvez prendre le temps que vous voulez pour répondre, vous arrêter, reprendre. De plus, il est possible de préparer votre prise de parole à l’écrit, un prompteur se chargera de tout retranscrire sur votre écran, pendant la captation. De plus, en suivant une personne, vous pourrez accéder à ses réponses vidéos et la découvir d’une nouvelle manière », détaille Martijn Verpaalen, co-fondateur et à l’origine du concept.
Un média va ainsi pouvoir faire réagir ses journalistes, obtenir les déclarations d’une personnalité sur un sujet bien précis et inciter sa communauté à participer aux débats. Une marque aura l’occasion de se servir de ses porte-drapeaux pour surprendre ses fans et jouer à fond la carte de l’entertainment. Un client est mécontent de son produit et le fait savoir sur Qanda ? Le big boss de l’entreprise pourrait très bien lui répondre en personne et lui proposer une issue positive. Redonnant au SAV un côté plus chaleureux et plus réactif qu’un échange de mails laconiques ou qu’une réponse bardée de smiley sur Twitter. Un format participatif qui offre une alternative crédible aux autres réseaux sociaux et qui devrait permettre d’appréhender la notion d’engagement en personnifiant son message. Pourtant son potentiel reste encore à démontrer.
Réussir l’épreuve du contenu
Si la publicité est pour l’instant absente de l’application, Martijn Verpaalen et Karima Benamer n’excluent pas de trouver d’autres moyens pour financer Qanda, avec des questions sponsorisées par exemple. De plus, avant d’en arriver là, il lui faudra aussi résister à l’épreuve du temps et surtout s’en remettre à la pertinence du contenu et surtout de l’usage. L’avenir de Qanda est entre les mains de ses utilisateurs et sa réussite ne lui appartient peut-être déjà plus…