Le dirigeant de 47 ans succède ainsi à André Lévy-Lang, 86 ans, l’ancien patron de Paribas (1990-1999) « ayant fait part de sa volonté d’être déchargé de ses fonctions », selon un communiqué du groupe, propriété de LVMH.
Le conseil de surveillance a « voté la nomination de Mathieu Gallet comme président » mercredi, après avoir approuvé sa désignation comme membre indépendant du conseil par un comité représentant l’actionnaire et la Société des journalistes (SDJ) des Echos. Ce comité l’avait proposé « à l’unanimité ».
Mathieu Gallet rejoint ainsi les deux autres membres indépendants du conseil, la directrice de l’école de journalisme de Sciences Po Alice Antheaume et le juriste Nicolas Molfessis.
Cette nomination survient alors que les journalistes ont exprimé ces derniers mois leur crainte concernant l’indépendance du journal, privé de directeur de la rédaction depuis fin septembre.
Ce mois-là, la rédaction s’est opposée à une large majorité à la nomination à ce poste de François Vidal, proposé par le conseil de surveillance et qui assurait l’intérim depuis mars et le départ surprise de l’ancien directeur de la rédaction, Nicolas Barré.
La SDJ des Echos avait à l’époque dénoncé une « éviction brutale par l’actionnaire » à la suite d' »articles qui auraient déplu ».
Début juin, la quasi-totalité des journalistes du titre avait fait une grève de 24 heures, se disant inquiets pour leur indépendance.