Quelles sont les tendances socio-culturelles que les marques doivent rapidement et impérativement intégrer pour styliser leur stratégie, sans que cela soit de la simple cosmétique ? Réponse avec PeclersParis qui en distinguent 3 autour d’un thème central : l’humain.
Partage, collaboratif, associatif, engagement… sont les mots en vogue dans l’univers des entreprises. Normal face à des sociétés économiquement, culturellement et socialement bousculées. Normal à l’heure du tout écran, de la data, du phygital qui poussent à réinventer la relation sous le prisme de la quête de sens sinon du bonheur à géométrie variable, souvent incertain et encore plus éphémère. Mais voilà encore faut-il se rencontrer pour explorer, échanger, expérimenter, participer… Un préalable valable aussi bien pour les individus entre eux que pour les marques et leurs consommateurs et/ou usagers et/ou fans.
Pour relever le défi, susciter l’intérêt et des émotions comme le détaille au fil de ses pages la revue INfluencia, « Emotion », les enseignes doivent révéler d’autres facettes et puiser différemment dans leur histoire pour valoriser leur savoir-faire, leur produit/service, leur projet. C’est l’occasion pour elles de parler aussi bien de modernité que de mixité, d’altérité que de singularité. D’être hors cadre, de partir à l’aventure sans faire de sortie de route si vite arrivée et parfois irrémédiable avec le digital. Des projets expérentiels qui, s’ils n’étaient pas proposés, enverraient le signe d’une marque tranquille, pire encore : amorphe, déconnectée. Frisant ainsi la faute professionnelle en ne stylisant pas, selon ses codes bien sûr, sa stratégie.
L’ensauvagement, l’universalité de l’humain, la pluri émancipation féminine…
Pour éviter cet écueil, des études sont menées et des experts scrutent les tendances socio-culturelles comme chez PeclersParis, agence spécialisée en tendances, style et innovation, qui livre les conclusions de sa conférence : « Radical Emotions ». Avec comme recommandation de « les intégrer rapidement pour prendre des positions plus authentiques et engagées afin de regagner la confiance du consommateur », mais aussi « pour se projeter dans une logique d’innovation et d’avenir ». Ces dynamiques au nombre de 3, parlent beaucoup d’humanité. Rassurant.
Join the resilience fait écho à la recherche d’ouverture aux autres, aux besoins de réinvestir l’universalité de l’humain et de se réapproprier une identité collective. Quant à Embrace authentic plurality, elle est une tendance de fond concernant l’acceptation par les jeunes générations des transidentités et identités multiples, la recherche de plus de spontanéité et d’authenticité et la favorisation d’une pluri-émancipation féminine. Enfin, Living in symbiosis met en avant un fort désir d’ « ensauvagement » ou une obsession pour la nature, la prise de conscience écologique quant à la surproduction et enfin l’envie farouche de voir éclore plus de nature dans la ville. A charge de chaque marque de s’approprier tout ou partie de ces 3 dynamiques propices à l’innovation émotionnelle, qui est selon Emma Fric, directrice Recherche et Prospective chez PeclersParis : « comme une réponse aux turbulences sociétales rencontrées récemment liées à la défiance à l’égard de l’information, au repli sur soi-même et à la recherche de plus de transparence et d’authenticité ».