Deux notions peuvent être utilisées pour qualifier une entreprise performante : la motivation et la réalisation personnelle. C’est tout l’enjeu du bon management capable d’un nouveau rapport relationnel où la subordination s’efface.
S’il est vrai que pour certains la performance est attirante, voire fascinante, apparaissant comme un chef-d’œuvre ou la révélation du génie humain; pour d’autres, elle a une connotation négative car génératrice de stress dans un univers qui demande toujours plus d’efforts, plus de résultats, produisant plus de fatigue pouvant aller jusqu’à l’épuisement : le burnout. La performance aurait donc un côté clair et un côté obscur. La vérité c’est que celle-ci se construit dans l’adhésion et le plaisir et que le management développé fait toute la différence. Sans plaisir à faire, il ne peut y avoir de performance durable.
La performance en entreprise est toujours collective et naît d’une envie profonde de partager une aventure avec d’autres. C’est d’abord de l’énergie puissante qui irrigue les structures, optimise les moyens disponibles et vient à bout de n’importe quelle difficulté. L’énergie, c’est la motivation. Une entreprise, quelle que soit sa structure, son organisation, ne peut rien sans la motivation des femmes et des hommes qui collaborent. La compétence n’est pas un facteur essentiel du succès, la motivation, oui. Et la motivation dépend essentiellement du management déployé. Autrement dit, il est impossible de réussir sans un bon management.
Un management capable de potentialiser les ressources
Aujourd’hui, il est grand temps de construire, ou de développer, une entreprise qui va changer les rapports humains en recherchant une relation harmonieuse avec ses collaborateurs en profondeur. Il y a lieu d’instaurer un nouveau rapport relationnel : celui de la fraternité. L’évolution du monde fait que les rapports hiérarchiques tendent vers l’extinction du lien de subordination. Ce n’est plus la culture du statut et de la soumission qui prévalait hier qui importe.
Les nouvelles générations sont moins attachées à l’entreprise que leurs aînés. L’immédiateté des réseaux sociaux font que les jeunes ont du mal à se projeter sur un temps long, ont tendance à rejeter la verticalité et n’acceptent une certaine hiérarchie que si elle leur apporte du bien-être au quotidien et les fait avancer vers leur idéal professionnel et personnel. Le savoir ne fait plus autorité. C’est la densité de l’apport managérial qui légitime la crédibilité et l’autorité. Le couple autorité/soumission fait place au couple inspiration/réalisation. Le coach se substitue au chef.
Un vrai changement pour les managers
Ce changement doit s’opérer dans 4 domaines : réussite de l’entreprise, avancée dans le domaine social, fonctionnement en équipe et élévation personnelle. Le rôle du management, c’est de mettre en circulation des flux de confiance et de relations; c’est de faire circuler l’attachement entre les collaborateurs et le maximum de niveaux hiérarchiques; c’est libérer les énergies et créer les conditions d’un climat favorable à l’expression de la créativité, de l’innovation et du bien-être.
Le vrai sujet, pour le manager d’aujourd’hui, n’est pas de commander et de remplir un vase de directives, c’est d’allumer une flamme, fédérer autour d’une ambition forte, donner aux individus des espaces de progrès et de liberté. Ouvrir le champ des responsabilités, de la pensée et de l’intelligence collective à l’ensemble des acteurs. C’est développer les talents, faire réussir en étant attentif au fait que l’engagement professionnel impacte de manière positive la qualité de vie personnelle de chacun.
Des nouvelles compétences pour le dirigeant de demain
Il doit se former. Pour inventer le futur de l’entreprise, chaque dirigeant, ou cadre dirigeant, doit devenir un modèle de compétence, d’exemplarité et de flexibilité. L’entreprise a besoin de managers capables d’ambition et de sang-froid, de motivation et de rigueur, d’audace et d’humilité, de générosité et d’autorité.
Cela signifie plus charismatiques, plus orateurs mais aussi plus écouteurs, plus formateurs et plus motivateurs, exportateurs de passion mais capables de moralisation et de sanction. Pour forger en interne comme en externe des femmes et des hommes plus passionné.e.s, plus professionnel.le.s, plus équilibré.e.s, plus responsabilisé.e.s, plus engagé.e.s, plus heureux.ses.
C’est toute la raison d’être du management réconciliateur. C’est un management collaboratif qui réconcilie l’économique et l’humain : l’intérêt de l’entreprise et l’intérêt des salariés, l’économie et l’écologie : la rentabilité et l’environnement, le bonheur collectif et le bonheur individuel : l’engagement professionnel et la qualité de vie personnelle.