Wallpaper a sorti fin 2010 un magazine dont certaines pages abritaient une technique de visualisation française nommée: Ombro cinéma. Ou comment faire un concept innovant avec une méthode datant du début du 20ème siècle…
Tout d’abord, connaissez-vous l’Ombro cinéma? C’est un jouet d’ombres animées, du début du 20ème siècle. Pour être en mouvement, les personnages étaient dessinés en 2 positions décalées sur un rouleau ou un disque fin. Ils prenaient vie derrière un écran doté d’une grille imprimée.
On pouvait voir de façon alternative les deux ombres se succéder, donnant ainsi l’illusion du mouvement. Rien de plus simple pour émerveiller les enfants de la Belle Epoque. C’est cette même technique, que nos jeunes trouveraient, aujourd’hui, «barbante» qui séduit les grands dans le numéro d’octobre 2010 de Wallpaper. Au-delà du: «Ah nostalgie quand tu nous tiens!», c’est une vraie redécouverte pour le lecteur et les marques.
Le magazine, élaboré avec l’agence Dentsu London, utilise ce procédé pour les annonceurs, qui bénéficient ainsi d’une exposition supplémentaire par rapport au contenu. Certains articles de fond sont aussi en Ombro cinéma comme le dossier sur David Lynch. Aujourd’hui pour la presse écrite, le meilleur moyen de séduire les annonceurs, est de leur proposer un mode de publication du contenu ludique et différent. Une voie creusée par les Echos médias à l’occasion du lancement de la DS3 de Citroën, en mars 2010.
La chance, à la fois, pour le support et la marque d’être consommés et surtout appréciés par le lecteur s’en trouve renforcée. La suite du Wallpaper en images. Mais façon Ombro cinéma, bien sûr…
Gaël Clouzard