Une enquête de l’application Youboox montre que presque 1 Français sur 2 déclare avoir déjà lu une œuvre érotique. 57% des hommes se cachent pour les lire alors que 68% des femmes le font ouvertement.
Il n’y a pas de mal à se faire du bien. Et pourquoi le cacher ? Les femmes lisent davantage de livres érotiques que les hommes et elles ont beaucoup moins de complexes à le clamer haut et fort. Une enquête de l’application de lecture en streaming Youboox réalisée auprès d’un échantillon de 4.656 personnes ainsi que sur les données de lecture de plus de 3.000 ouvrages coquins montre que 46% des Français déclarent avoir déjà lu un livre érotique. Ce chiffre doit être largement inférieur à la réalité car la plateforme, dont le catalogue comprend 170.000 ouvrages et 200 titres de presse, enregistre deux fois plus de pages lues dans la catégorie érotique que dans les autres univers. La timidité de certains pour revendiquer leurs « goûts » pour la lecture ne doit toutefois pas cacher un détail important.
Les femmes sont plus nombreuses (49%) à dévorer des romans légers que les hommes (42%). Elles sont également nettement plus bibliovores que ces messieurs puisque 29% d’entre elles affirment s’adonner aux plaisirs de la lecture sensuelle jusqu’à trois fois par an. 16% en lisent quatre et 9% plus de cinq. Ces chiffres sont nettement plus bas pour les hommes (21%, 12% et 6%).
Pourquoi se cacher ?
Cette boulimie de lecture n’est pas une honte pour les sondées. Bien au contraire. A la question « Vous cachez-vous pour lire des œuvres érotiques ? », 57% des hommes avouent lire « sous le manteau » quand les femmes sont plus de 68% à assumer totalement leur choix littéraire. La pudeur des lecteurs ne doit pas être simple à assumer. Car plus de la moitié d’entre eux (57%) affirment consulter des œuvres érotiques durant leurs trajets. Fausse couverture ? Pages glissées dans un roman plus « sérieux » ? Nez plongé dans un chapitre avec le livre posé à plat sur ses genoux ? Le sondage ne dévoile hélas pas la manière dont les hommes bouquinent en toute discrétion.
Beaucoup (22%) préfèrent toutefois lire un ouvrage torride en extérieur. Sur un banc, sous un arbre ou allongé sur le sable, la lecture est toujours plus agréable. 6% des hommes prennent même une pause au travail en cherchant à distinguer les cinquante nuances de Grey. Les femmes sont plus nombreuses à faire ce type de « break » au boulot (9%). Plus d’une sur cinq (21%) consultent un ouvrage badin à leur domicile. Ce chiffre est largement supérieur à celui enregistré chez les hommes (15%) qui ont visiblement du mal à assumer leur goût pour la lecture libertine assis sur leur canapé à côté de leur épouse ou de leur petite amie.
Un plaisir du matin
Le moment de la journée le plus propice pour dévorer un chapitre ou deux semble le matin (43%). Le soir est une autre période privilégiée (21%), loin devant le midi (15%) et l’après-midi (10%). La réputation du « morning glory » ne semble pas usurpée… Le plaisir de tourner frénétiquement les pages les unes après les autres reste également plus fort que le contact du doigt sur un écran plat. 64% des personnes interrogées dans cette enquête privilégient ainsi la sensualité du papier à la chaleur d’un écran.
Les jeunes cachent leurs penchants pour la littrature libertine
La lecture érotique est également une question d’âge. Pour résumer, ceux qui tentent de s’accrocher à leurs souvenirs sont plus nombreux à faire leurs emplettes sur Youboox ou Amazon que les plus actifs ou ceux dont l’avenir semble plein de promesses. Ainsi, les plus de 60 ans sont les plus nombreux (54%) à avoir déjà lu un ouvrage coquin alors que les 18-30 ans semblent plus prudes avec seulement 38% de répondants. Le papier est également plus présent pour les seniors (79%) que pour les autres générations. Les 46-60 ans sont les plus adeptes de la lecture sensuelle le matin (55%).
Si les 18-30 ans sont plus de 61% à lire pendant leur trajet, les seniors sont les plus nombreux (30%) à le faire en extérieur. Les jeunes semblent moins assumer leur lecture érotique puisqu’ils sont 61% à déclarer se cacher pour et les plus de 60 ans les plus libérés avec 61% qui le font ouvertement. Enfin, les moins gros lecteurs d’œuvres érotiques sont les 18-30 ans avec seulement 1 livre par an alors que tous les autres lisent jusqu’à 2 livres chaque année. Les plus actifs au lit seraient en conséquence les moins bibliovores. Ceci explique peut-être cela…