L’institut Les Humains révèle la passivité des 18-24 ans à l’égard de la biodiversité
C’est un peu un coup de marteau derrière la tête, cette étude menée par Les Humains, institut fondé par Sabine Maréchal en 2017, et spécialisé en recherche, conseil et formation, dans le domaine de l’innovation et de la transformation durable de la marque. Nous croyions que ces jeunots de 18-24 ans, -ces fameux membres de l’académie Z- étaient engagés pour la planète, soucieux de ne pas consommer n’importe quel produit, et de protéger la faune, la flore et j’en passe ? Que leur idole était Greta Thunberg, et leur conso uniquement bio… Il n’en est rien. Les 200 jeunes étudiants d’écoles supérieures, -à 70% de province- interviewés dans cette étude laissent songeur.
Les médias et les spécialistes de tous poils, Jacques Attali en tête, comptent sur eux pour sauver la planète, «ils sont le futur du pays», répètent -ils à longueur de journée à qui veut les entendre…
Aucune envie de jouer les mère Teresa
Et bien commencez à retrousser vos manches ! Pour l’instant ils ont bien conscience d’être nos bâtons de vieillesse et des sauveurs, mais n’ont aucune envie de jouer les mère Teresa. Ils savent bien que la planète va mal, mais comme ils ne suivent que les infos de leur temps, sur les réseaux, ils pensent que les incendies se déroulent seulement en Australie, que les espèces du monde animal qui disparaissent sont seulement des pandas, et au final se fichent pas mal de manger sain, car ils adorent le Nutella et les Chocapic qui leur rappelle leur enfance. « Ils sont effectivement censés être les plus impliqués », explique Sabine Maréchal Présidente de Les Humains, c’est du moins ce que nous pensons, mais lorsqu’on approfondit on comprend qu’ils ne sont pas armés pour… Ne savent pas et n’ont pas l’impression de pouvoir agir sur la biodiversité à leur niveau. Ce n’est que plus tard qu’ils en prendront réellement conscience, lorsque vers 35 ans pour les urbains, et 30 ans pour les provinciaux, ils seront parents, qu’ils seront écolos ! ».
Cible amoureuse de Nike et d’Apple
En attendant, cette cible amoureuse de Nike et d’Apple se dit être un pur produit de l’hyperconsommation. Sait que ce n’est pas idéal. Pense que Gretha Thunberg est une exception et plaît à leurs mères. Et estime que c’est aux marques, aux médias et à l’éducation de gérer cette transition. Or, « nous savons bien que c’est en primaire qu’il y a des cours sur l’écologie, et que dans le secondaire, on ne n’en parle plus. Que les journalistes sont peu formés et qu’en dehors de personnalités qui émergent telles Hugo Clément, il n’y a pas de politique commune de l’information. De leur côté, les marques font de grandes déclarations d’intention, plus qu’elles ne s’engagent dans de réels changements », condamne Sabine Maréchal.
Greenwashing, c’est quoi madame?
« Plus inquiétant encore » confie cette professeure au Celsa, ces jeunes ne font pas la différence entre une campagnes éco-responsable et une autre qui fait du green washing ». La campagne qui les a marqués cette année ? Celle du hamburger moisi de Burger King citée bon nombre de fois. Il faut dire, à leur décharge, qu’ils vivent dans un monde de l’image, et seuls les reportages du type Brut les convainc ou peut les ébranler…
Des jeunes peu armés, et non éduqués face aux défis…
Mais que faut-il faire alors pour changer les mentalités de ces 18-24 ans encore sous l’emprise de la consommation à tout va ? « En somme, insiste la présidente du cabinet Les Humains, ce qu’il faut retenir c’est le décalage entre la perception que nous avons de ces jeunes, et leur éducation insuffisante en matière de biodiversité. Alors, « Si Brut, McDo, Nutella, Nike, Adidas, Apple sont leurs marques phares, c’est à ces dernières -et à toutes les lovebrands qui sont les leurs-, d’opérer leur mutation, en s’engageant pour de bon et en produisant du contenu qui frappe leur esprit… ». conclut la spécialiste en biodiversité.
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