Entre les Français et leur voiture, l’amour reste viscéral. Contrainte aux ajustements par la nouvelle ère des auto-mobilités, l’industrie automobile change. Elle le fait finalement même plus vite que le consommateur, si l’on en croit les résultats d’une étude Opinion Way pour le Mondial de l’Automobile.
Aujourd’hui, 130 ans après sa création, une troisième révolution s’annonce. En même temps qu’elle cohabite avec d’autres formes de mobilité, l’automobile désormais connectée, n’a jamais offert autant de fonctionnalités, de sécurité, d’interactivité mais aussi et surtout d’opportunités et de liberté : ce bilan n’est pas le nôtre mais celui du Mondial de l’Automobile, qui présente son édition 2016 comme la confirmation de l’entrée des quatre roues dans une nouvelle ère.
Si la Grand messe parisienne se veut une institution en perpétuelle évolution -encore plus depuis les prémisses de la mutation historique de l’industrie l’automobile- le conducteur français se montre plus avare en changements. Sans y être réfractaire, il reste fidèle aux trois fondements immuables qui rendent son attachement à la voiture encore si fort : liberté, plaisir, sécurité. Le constat est plus décevant que surprenant. Le Gaulois considère toujours son véhicule comme un moyen de transport indispensable de son quotidien, confirme une étude Opinion Way pour le salon qui se déroulera du 1er au 16 octobre dans la capitale.
Réalisée auprès d’un échantillon de 1008 Français de 18 ans et plus, en juin 2016, l’étude révèle quelques grands enseignements : d’abord, les Français plébiscitent encore et toujours la liberté et l’indépendance (88%) qu’offre la voiture à son propriétaire. Le plaisir de conduire reste très supérieur au stress -confessé par 27%- puisqu’il est présent chez 65% des sondés. L’attachement au temps passé en voiture, apprécié commue un moment à soi par plus de 45%, se symbolise aussi par les 68% qui assurent que le trajet est aussi un moment où ils peuvent s’informer en écoutant la radio.
Les 25-34 ans plus soucieux de la planète
Autre révélation d’un bon vieux temps qui ne change pas, la sécurité reste un critère si important (45%) qu’à performance et prix équivalents, elle arrive en tête lors de l’achat d’une voiture, devançant largement la performance environnementale du véhicule. Les personnes interrogées ne sont en effet que 20% à privilégier la voiture la moins polluante. Triste mais vrai. Moyen de transport dont on ne pourrait (75%) ni ne voudrait se passer (73%), la voiture individuelle a donc encore de beaux jours devant elle.
Quid des nouvelles façons de consommer l’automobile, comme la location, le covoiturage ou l’auto-partage ? Perçues comme des solutions complémentaires et non pas de substitution, elles correspondent à des usages réels mais sont encore largement émergentes : en ville et à la campagne, le partage de véhicule recueille 8% de faveurs contre 19% pour les longs trajets par autoroute. La location à longue ou courte durée fait encore moins bien avec moins de 5%. Même s’ils considèrent aujourd’hui majoritairement la voiture autonome comme une option incontournable pour les personnes à mobilité réduite (89%), les Français sont ouverts à un nouveau rapport au voyage en voiture pour les autres catégories de personnes.
Les fabricants de quatre routes seront enfin confortés ou contrariés dans leur stratégie publicitaire. La raison ? Si plus de 60% ne considèrent pas la voiture comme un objet qui fait rêver, 88% avouent se souvenir de la marque de leur première voiture. Les millennials et la génération Z vont-ils bouleverser le portrait robot du consommateur français ? Peut-être. Si les 25-34 ans mettent en avant encore plus que les autres leur attachement à la voiture, ils sont plus attirés par le covoiturage et les véhicules à faible émission de Co2.
Une : campagne Peugeot i-Cockpit