27 mars 2025

Temps de lecture : 2 min

L’étude EXCOM démontre le rôle « éco-politique » des commerces de proximité

Qui n’a pas ressenti un pincement au cœur à la fermeture définitive d’un magasin de proximité, puis de deux, ou trois… Ces commerces sont bien plus que des dépanneurs. Ils contribuent à nous permettre de faire société ensemble.


Une première ! Datactivist et Altavia Foundation présentent l’étude-action Excom, une enquête nationale qui rend compte des impacts sociaux et environnementaux des commerces de proximité sur les territoires. On le sait, les commerces ne sont pas uniquement objet d’un enjeu marchand mais tissent des liens sociaux essentiels, animent les quartiers et contribuent fortement à la qualité de vie urbaine. 6 catégories : lien social, environnement, espace public, santé et sécurité, solidarité et vie de quartier ont été ainsi étudiés.

Cette fois, l’institut en apporte les preuves concrètes, et c’est ainsi qu’en termes de sécurité et entraide, 60% de ces commerces affirment avoir accueilli des citoyens en insécurité dans leur commerce. 45% réagissent immédiatement en cas d’incident. En termes d’engagement environnemental, 88% agissent pour limiter les déchets. Le lien et la solidarité sont également primordiaux, 93% des commerçants ont des discussions personnelles avec leurs clients, 78% aident spontanément des personnes en situation de précarité. Enfin 77% sont impliqués dans l’embellissement de la rue. Voilà les points principaux que dévoile cette étude menée entre avril et novembre 2024, au travers de 324 réponses*  recueillies au niveau national, avec une diffusion en ligne complétée par des rencontres sur le terrain à Paris, Saint-Ouen, Marseille et dans la Métropole de Rouen. Dont 89% des commerçants interrogés sont indépendants et plus de deux tiers ont au moins un salarié. « Un résultat frappant de l’enquête est que ces effets se manifestent sur tous les types de territoires, grandes métropoles, petites villes, territoires ruraux… Partout les commerces ont un rôle de ciment social en apportent collectivement à leur rue, leur quartier et ses habitants, leur humanité, » indique Elise Ho-Pun-Cheung, chercheuse en sciences politiques chez Datactivist, rattachée au laboratoire Mésopolhis.

Et c’est vrai que cette réalité est palpable du point de vue des citoyens, qui ressentent une certaine tristesse, ou désolation en passant dans une rue ou un quartier aux boutiques clauses …

Ainsi l’étude quantifie aussi ces services rendus par le commerçant aux particuliers qui équivaudrait à 2h de bénévolat par mois… « les commerces de proximité sont des acteurs hybrides : économiques et participant de l’intérêt général, nécessaires au maintien de nos liens et de nos vies en société », précise  Emmanuelle Hoss, directrice générale de la SEM Paris Commerces et initiatrice de cette enquête. Ce sont en quelque sorte, des acteurs “eco-politiques ».

*L’échantillon de l’enquête a été déterminé en fonction d’une population de 300 000 commerces en France (source : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4474959 ), avec une marge d’erreur de 5 % et un intervalle de confiance de 90 %. On note une variabilité des réponses au sein de l’échantillon plutôt faible. Au total, plus de 500 commerçants ont été rencontrés grâce à au projet de recherche-action EXCOM, en combinant les entretiens en face-à-face et les questionnaires, dont certains ont répondu deux fois.

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