Cette évidence prend aujourd’hui toute sa signification, au moment où la masse et la nature des informations livrées en vrac aux citoyens nécessite une action urgente et concertée des médias si on veut préserver notre démocratie, notre culture, notre pensée.
Il y a urgence car l’explosion des contenus individuels ou collectifs, à travers notamment les plateformes, s’érige en nouvelle norme des échanges sociaux. Sans filtre, sans recul, sans critique.
La responsabilité des médias au regard de ce raz de marée est immense ; à eux d’organiser les filtrages nécessaires, d’orienter les regards sur le temps long, de bannir les « TOC éditoriaux » propulseurs d’audience.
quand la machine à désinformation s’emballe, rien ne peut l’arrêter, ni les institutions, ni les citoyens.
A eux d’assurer la véracité des informations, la pluralité des opinions, et de tuer tout le reste. Les événements récents politiques et géopolitiques nous le démontrent chaque jour : quand la machine à désinformation s’emballe, rien ne peut l’arrêter, ni les institutions, ni les citoyens.
Cette responsabilité historique est aussi globale. Les nouvelles performances des technologies de l’IA vont amplifier ce phénomène : le raz de marée local risque de devenir un tsunami mondial.
Les médias doivent être des entreprises exemplaires si elles veulent être crédibles et dignes de confiance.
Il est clair que cette responsabilité éditoriale et citoyenne prend le pas sur toutes les autres considérations qui structurent communément la RSE. Elle prend le pas sans pour autant les occulter. Les médias doivent être des entreprises exemplaires si elles veulent être crédibles et dignes de confiance. A cet égard, l’investissement financier et intellectuel des médias et de leurs régies publicitaires dans ce domaine de la RSE est tout à fait remarquable. Jamais cette industrie (j’y inclus le monde de la communication) n’aura autant investi dans un domaine ‘non marchand’ avec autant de résilience et de détermination.
C’est donc un honneur et un devoir de présider ce prix dont la valeur symbolique est unique.
Les médias ont tellement apporté aux entreprises et aux marques, en les aidant à se construire des places au soleil sur leurs marchés respectifs, en forgeant leur réputation, en contribuant à leurs succès commerciaux. A nous, agences et annonceurs, de les aider en retour à assumer cette mission vitale et historique.
*Le jury du Grand Prix est composé d’experts reconnus du secteur des médias : directeurs de rédaction, directeurs de régies et agences média, agences créatives ou sociétés de production, journalistes, directeurs de la communication, directeurs marketing, consultants, directeurs RSE… Il se réunira le 10 mai 2023 et élira les prix par catégories (Or, Argent et Bronze en fonction de la volumétrie des dossiers reçus) ainsi que le Grand Prix 2023.