20 février 2025

Temps de lecture : 4 min

Qu’on se le dise, la chasse aux bonnes affaires est genrée !

Black Friday, Cyber Monday, soldes d’hiver… En ce mois de février se terminent plusieurs semaines rythmées par pléthores de promotions commerciales alléchantes et savamment orchestrées. -30, -40, -50, -60% et j'en passe... Des millions de vous et moi qui guettent les bons plans, afin de payer moins cher des produits qui leur sont généralement présentés comme des affaires à ne pas manquer. Mon œil.

Une fois de plus, Flashs propose une lecture de la société différente, et surtout très proche de ce que connaissent en réalité, les Français. Pour Hostinger, l’institut interroge 2 000 citoyens qui racontent bien la traque des bonnes affaires pour réaliser des économies, mais aussi pour des raisons bien plus intimes… Comme cette manie qu’ont les femmes et les hommes de cacher à leurs conjoints des achats futiles et honteux… Ou bien de vouloir épater la galerie en ayant acheté le pull le moins cher…

La hiérarchie des bonnes affaires

Infographie présentant la hiérarchie des bonnes affaires en France

De fait, les promotions sont désormais omniprésentes dans le paysage, et certaines catégories de produits suscitent davantage l’intérêt que d’autres. Sans surprise, vêtements et chaussures trônent en tête des réductions les plus recherchées, avec 6 Français sur 10 qui déclarent y être particulièrement attentifs. Un examen plus détaillé des résultats révèle toutefois des différences notables selon le genre : quand 70% des femmes affirment traquer ces promotions vestimentaires, la proportion tombe à 52% chez les hommes qui ont certainement d’autres a-chats à fouetter… pardon à effectuer.

Les produits alimentaires arrivent en deuxième place attirant 63% des femmes et tout juste la moitié (50%) des hommes. En revanche, les équipements technologiques – smartphones, téléviseurs, consoles de jeux – captent encore et toujours l’attention de près d’un homme sur deux (47%) contre à peine plus d’une femme sur trois (31%).

Loin derrière, voyages et vacances (37%), abonnements, forfaits divers (29%) ou encore appareils électroménagers (28%) complètent la liste des catégories les plus prisées par les Françaises et les Français en quête de bonnes affaires.

Économies, mais aussi fierté

Alors certes, l’aspect financier reste le moteur principal – deux tiers des Français (65%) mettent en avant les économies réalisées – mais les motivations sont parfois tout autres. Ainsi, plus d’1 personne sur 5 (21%) souligne la possibilité d’accéder à moindre coût à des produits ou services de qualité supérieure, tandis que 9% des répondants – proportion qui grimpe à 13% chez les 18-34 ans -, évoquent la fierté de partager leurs trouvailles avec leur entourage. Par ailleurs, 5% des personnes interrogées reconnaissent se sentir plus malins que les autres lorsqu’ils réalisent une bonne affaire.

Infographie présentant les motivations d'achat en France

L’irrésistible tentation du bon plan

Au-delà des achats réfléchis et nécessaires, l’attrait pour les promotions peut parfois conduire à des comportements d’achat compulsifs. Près de 6 Français sur 10 (58%) reconnaissent avoir déjà succombé à l’acquisition d’un produit dont ils n’avaient pourtant pas besoin, uniquement parce que l’offre leur semblait avantageuse. Et qu’ils ont besoin de « dé-penser ». Autrement dit surtout aujourd’hui, besoin de ne penser à rien et par conséquent de compenser en jetant le peu d’argent qu’il nous reste, par les fenêtres.

Achat malin et estime de soi

Comme tout flatteur vit au dépends de celui qui l’écoute, plus de la moitié des répondants (54%) affirment que le fait d’cheter peu cher leur procure un sentiment de compétence, d’intelligence ou de débrouillardise. Les jeunes seraient selon l’étude, les plus sensibles à ce sentiment, – 68% des 18-34 ans et 63% des 35-49 ans- témoignent éprouver ce contentement teinté de fatuité.

Infographie sur l'achat malin et l'estime de soi chez les Français.

Petites cachotteries et autres arrangements avec la vérité…

Si le « moi » est satisfait par une bonne affaire, il peut parfois conduire à quelques libertés prises avec le réel. Un peu plus d’un quart des Français (27%) reconnaissent avoir déjà gonflé ou enjolivé le prix d’un achat pour impressionner leur entourage. Pour la majorité d’entre eux, il s’agit d’un comportement occasionnel (21%), quand 6% admettent en faire une pratique régulière. Cette tendance s’avère par ailleurs plus marquée chez les hommes (31%) que chez les femmes (22%). Frimeurs!

En concertation… mais pas toujours

Au sein du couple, la prise de décision autour d’un achat intéressant « niveau prix », comme on dit, repose le plus souvent sur une forme de concertation. En effet, près des deux tiers (65%) des personnes en couple déclarent en discuter avec leur conjoint(e), que ce soit de manière systématique (15%) ou dans la plupart des cas (50%).

À contrario, un quart des répondants (25%) ne sollicitent que rarement l’avis de leur partenaire, tandis qu’un sur dix (10%) préfère s’en tenir exclusivement à son propre jugement. Il est par ailleurs intéressant de noter que les hommes se montrent plus enclins à consulter la personne qui partage leur vie (72%) que les femmes (56%). Tiens, tiens !

Infographie illustrant la prise de décision en couple lors d'achats avantageux

L’argent = la dispute

En dépit de cette volonté de dialogue, force est de constater que l’argent demeure une source potentielle de tensions au sein des couples. Près de 4 personnes sur 10 (39%) indiquent ainsi avoir déjà connu une dispute liée à un achat. Si ces désaccords restent le plus souvent ponctuels, ils touchent de manière plus significative les jeunes générations : 59% des 18-24 ans et 52% des 25-34 ans affirment y avoir été confrontés.

La transparence, quelle transparence?

Infographie sur la transparence financière en couple

Autre révélateur des dynamiques conjugales autour de l’argent, la question de la transparence apparaît comme un sujet sensible. 29% des personnes en couple avouent en effet avoir déjà dissimulé un achat ou menti sur son montant, un comportement qui touche tout particulièrement les jeunes adultes : 42% des 18-24 ans et 46% des 25-34 ans s’y sont déjà adonnés, contre une proportion nettement plus faible chez leurs aînés.

Une dissimulation genrée des achats

Infographie sur la dissimulation genrée des achats des Français.

L’omission auprès de sa moitié (mais laquelle) d’un achat concerne les vêtements, chaussures ou accessoires, suivis par les produits technologiques (30%) et les loisirs et activités personnelles (sorties, jeux, abonnements)  pour 29% des répondants. Les voyages et autres escapades personnelles sont pour leur part moins sujets à dissimulation (15%) (ce serait trop gros à cacher sans doute!)

Enfin, les femmes, ces pies voleuses, dissimulent principalement des achats vestimentaires (65% contre 33% des hommes), tandis que la gent masculine est clairement plus encline à minimiser ses dépenses en loisirs et activités personnelles (41% contre 16% des femmes). Qui vole quoi à qui ? Là est la question. La pièce de boulevard n’est jamais loin !

En savoir plus

Enquête réalisée par FLASHS pour Hostinger du 21 au 28 janvier 2025 par questionnaire autoadministré en ligne auprès d’un panel Selvitys de 2,000 Français et Françaises âgé(e)s de 18 ans et plus, représentatif de la population française.

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