25 juillet 2024

Temps de lecture : 2 min

Les athlètes olympiques ont du mal à boucler leurs fins de mois

Une série de podcasts produite par la Cité de l’économie et de la monnaie nous dévoile le quotidien de sportifs qualifiés pour les Jeux de Paris 2024. La dure réalité économique de ces athlètes est souvent plus difficile à supporter que le stress des compétitions.

Ils seront bientôt sous les feux des projecteurs. Les plus chanceux finiront avec une médaille autour du cou. Les autres regretteront leur mauvaise course, leur combat perdu, leur parcours raté… Mais comment en sont-ils arrivés là ? Les 571 athlètes français qualifiés pour les Jeux olympiques de Paris 2024 ont dû réussir un réel parcours du combattant pour participer à ce grand rendez-vous quadriennal. Leurs entraînements, leurs doutes, leurs succès, leurs échecs, leurs soucis d’argent…

La Cité de l’économie et de la monnaie (Citéco) a mis en ligne, le 11 juillet, une série de podcasts intitulée « La vraie vie des champions ».  À l’occasion des JO parisiens, ce projet muséal situé à deux pas du Parc Monceau a voulu comprendre les choix et les sacrifices qu’impliquait le sport de haut niveau, loin des moments de gloire et des médias. « Le but de cette série est de déconstruire l’imaginaire collectif qui ferait rimer sportif de haut niveau avec richesse, affirme les instigateurs de ce projet. Entre sponsors, emplois du temps chargés, subventions et médiatisation, les auditeurs sauront tout des réalités économiques des grands athlètes et découvriront que l’économie fait partie de la vie de chacun, y compris des grands sportifs. »

Moins de 15.000 euros… par an

Si les stars de la NBA et les champions de golf présents à Paris n’ont aucun mal à boucler leurs fins de mois, les athlètes de nombreux autres sports peinent à vivre de leur passion. 40% des sportifs français qualifiés pour les Jeux de Rio vivaient ainsi sous le seuil de pauvreté. Pour cette olympiade, l’Agence nationale du sport (ANS) s’est engagée à tout faire pour qu’aucun de nos champions ne gagne si peu d’argent. Mais même s’ils y parviennent, survivre avec 15.000 euros par an ne ressemble en rien à une vie de Pacha.

La première partie de cette série de podcasts nous fait découvrir les histoires quotidiennes de quatre grands athlètes français : le rugbyman Henry Chavancy, la nageuse Caroline Jouisse, le para-escrimeur Robert Citerne et le lanceur de poids Badr Touzi. Citéco, qui cherche, selon ses propres dires « à rendre l’économie accessible à tous », n’a pas choisi ce format par hasard.

Des podcasts toujours plus populaires

Les Français ont toujours été de grands fans des contenus sonores. 82% de nos concitoyens écoutent un contenu audio tous les jours. Plus de la moitié de ces auditeurs sont… des auditrices. Les jeunes sont de grands amateurs de ces pastilles sonores. Les moins de 35 ans représentent en effet près de 60% de l’audience des podcasts natifs. Pour comparaison, dans le paysage audio, l’âge moyen d’écoute de la radio approche les 55 ans. 63% des auditeurs de podcasts ont des enfants et disent vouloir favoriser l’écoute de ces programmes pour leurs petits, la moitié d’entre eux vivent dans ou près d’une grande ville et plus d’un quart (27 %) sont des cadres supérieurs. Chaque mois, près de 200 millions de podcasts sont écoutés dans notre pays. Un chiffre en constante hausse alors que les radios FM ont perdu près de 3 millions d’auditeurs depuis 2018. En juin 2024, 133 millions de podcast ont été écoutés ou téléchargés dans l’hexagone, selon Médiamétrie. Aux Etats-Unis, les revenus publicitaires du podcasting devrait progresser de 12% cette année et passer la barre des deux milliards de dollars, selon l’Interactive Advertising Bureau (IAB). Le cap des 2,6 milliards devrait, lui, être franchi dès 2026. Si seulement une partie de ce pactole pouvait être reversée aux athlètes olympiques…

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