21 juin 2024

Temps de lecture : 1 min

L’ARCOM rappelle à Europe 1 ses obligations en termes de pluralisme au sujet de la nouvelle émission politique de Cyril Hanouna

Cyril Hanouna anime depuis le 17 juin une émission politique quotidienne (On marche sur la tête) sur Europe 1 qui durera le temps de la campagne pour les élections législatives.

Le journal Le Monde nous apprend qu’il n’aura fallu que trois jours à l’ARCOM pour adresser un courrier à la station contrôlée par Vincent Bolloré pour lui rappeler ses obligations en termes de pluralisme pendant la campagne électorale.
Après des débuts politiquement très orientés, l’ARCOM a rappelé à la station ses obligations « de pluralisme et d’honnêteté » en matière d’actualité électorale. Cyril Hanouna devra en conséquence d’une part élargir l’origine politique de ses invités (pour les trois premières émissions M. Hanouna a reçu le président de Reconquête !, Eric Zemmour, lundi, celui de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, mardi et le porte-parole du Rassemblement national, Julien Odoul, mercredi) et, d’autre part, traiter l’actualité des élections avec plus de « mesure et d’honnêteté ». L’ARCOM fonde son intervention sur sa recommandation du 10 juin 2024 aux services de radio et de télévision relative aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024 et plus généralement sur la délibération du CSA n° 2011-1 relative au principe de pluralisme politique dans les services de radio et de télévision en période électorale. Cette dernière prévoit notamment que « les comptes rendus, commentaires et présentations auxquels donnent lieu les élections doivent être exposés avec un souci constant de mesure et d’honnêteté » et que « les éditeurs veillent à ce que les partis et groupements politiques présentant des candidats et leurs soutiens bénéficient d’une présentation et d’un accès équitables à l’antenne ».
Pour rappel, l’ARCOM est intervenue il y a quelques jours pendant la campagne pour les élections européennes pour rappeler à Franceinfo et LCI que les interventions du Président de la République devaient être comptabilisées « dès lors qu’en raison de leur contenu et de leur contexte, elles relèvent du débat politique lié aux élections ». L’ARCOM avait en conséquence demandé aux éditeurs de chaînes concernés de faire connaître « sans délai les dispositions qu’ils entendent prendre, y compris de manière anticipée, pour garantir à l’ensemble des listes le plein respect d’une présentation et d’un accès équitables à leur antenne. »

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