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3 juin 2024
Temps de lecture : 2 min
Il n’y a pas à dire, la campagne élaborée par BETC pour la nouvelle Citroën ëC3 est… Révolutionnaire. Et ce n’est pas Federico Goyret, nouveau président Global Marketing & Communication de Citroën qui dira le contraire. Ce dernier souligne en effet que « la nouvelle ë-C3 est un produit révolutionnaire, offrant un haut niveau d’équipement et la mobilité électrique à tous pour la première fois. Un produit qui méritait donc une campagne captivante, impactante, aux images époustouflantes et sublimée par une musique épique ».
Dont acte, comme tous ceux qui étaient scotchés devant les écrans de télévision pour suivre le tournoi de Roland-Garros ce week-end, vous aurez pu contempler un spot extravagant dirigé par le réalisateur iconique Fredrik Bond. L’histoire? Celle de rebelles audacieux qui s’invitent à une garden party dans un château somptueux, pour y dérober trois ë-C3 appartenant à une bande de nobles coiffés de perruques ridicules, et se goinfrant vulgairement de gâteaux. Au son de « Suffragette City », titre de David Bowie, une folle course poursuite s’engage, alors entre ces nobles qui tentent désespérément d’empêcher le peuple de s’emparer des voitures électriques, (La Révolution, donc) et les rebelles qui doivent, pour s’échapper, esquiver tous les pièges absurdes qui leur sont tendus : des joueurs de polo à leurs trousses, des golfeurs qui les prennent pour cible, ou encore un filet de tennis jeté sur eux comme un filet de pêche…
Conçue par BETC et produite par LaPac en partenariat avec Stink Paris, cette dernière campagne est censée renouer avec l’ADN publicitaire ultra-créatif et irrévérencieux de la marque aux chevrons des années 80. Cette fameuse époque où Citroën, Jacques Séguéla, Jean-Paul Goude entre autres, créent des spectacles cinématographique jamais vus. Souvenez-vous, Grace Jones ouvrant une bouche métallique, (un garage), qui permet à la CX2 de sortir puis de revenir après un tour de piste dans le désert, se ranger sagement dans sa place de parking, tandis que cette bouche, en l’avalant émet un irrésistible un rot plein d’humour. Ou encore, celle de la CX qui en 1985 va dévaler la grande muraille de Chine, signant déjà « Révolutionnaire »… pour d’autres raisons…
Aujourd’hui, le spot de 80 secondes vient à n’en pas douter faire son show, et si effectivement, il provoque la surprise, par son côté déglingué, irrévérencieux, et sa bande son incontournable, on peut cependant, regretter la simplicité géniale et surtout L’IDÉE qui était celle de grands de la création publicitaire des années 80, dont il se revendique.
Stéphane Xiberras, ajoute que « le film n’est pas très raisonnable, mais puisque « impossible n’est pas français », il remercie Citroën, et Fredrik Bond, pour avoir su rendre l’impossible possible. »
Alors oui, à 23 300€ (ou 99€/mois), la ë-C3 révolutionne sûrement le marché, et la mobilité électrique sera enfin accessible à la plupart des gens ordinaires (sic). Car comme l’indique curieusement le communiqué dans un amalgame des plus étranges, » les voitures électriques sont exclusivement réservées aux ultra-riches ou aux plus fervents défenseurs de la cause écologique »… Pour ce qui est du budget du film, et de sa production, -éco-produite, pas éco-produite ? -… NO ANSWER. Du côté de l’agence, et du côté de l’annonceur.
1985: Révolutionnaire l’AX dévale la muraille de Chine…
1987 en avant Citroën, les chevaux forment le logo de la marque
1986: lancement de la CX 2 La beauté sauvage…
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