L’aéroport d’Amsterdam contraint de faire marche arrière sur son interdiction des jets privés et des vols nocturnes

Dans le cadre d’un plan visant à réduire la pollution sonore et les émissions de dioxyde de carbone dans la capitale néerlandaise, l’aéroport Schiphol d’Amsterdam avait annoncé son intention d’éliminer presque totalement les vols nocturnes et les jets privés sur son tarmac d’ici la fin de 2025. Comme rapporté cette semaine par le quotidien local Het Parool, le PDG de l’aéroport déclarait à cette occasion que les objectifs fixés pour l’aéroport au cours des deux prochaines années comprenaient la fermeture presque totale de l’aéroport entre minuit et 5 heures du matin. À la suite d’une campagne de longue haleine menée par des groupes environnementaux contre la pollution sonore et les émissions de dioxyde de carbone, le gouvernement néerlandais a révélé son intention de limiter le nombre de vols à 440 000 par an à partir de juin 2022.

Tout avait si bien commencé, les oiseaux gazouillaient déjà du plaisir de retrouver leur habitat nocturne et les activistes s’apprêtaient à ranger leur bleu de chauffe… et pourtant. La vindicte menée par une foule de compagnies en colère, dont la branche néerlandaise d’Air France-KLM ainsi que l’IATA – l’Association du transport aérien international –, ont eu, pour le moment, raison d’un projet jugé par beaucoup comme nécessaire. Les contestataires allèguent que celui-ci irait « à l’encontre de la stabilité politique, viole les réglementations internationales et porte atteinte à la connectivité ». Un tribunal néerlandais local l’a donc tout bonnement rejeté. Plus précisément, ce dernier a jugé que le gouvernement néerlandais n’avait pas suivi la bonne procédure pour un accord temporaire sur la limitation des vols à 460 000 vols à l’aéroport d’Amsterdam. La morale de l’histoire : quand on s’attaque à l’industrie du transport aérien, il faut avoir les reins solides…