Universal Music France lance la revue Taste

INfluencia : quel était le point de départ au moment de se lancer dans la création de cette revue ?

Thibault Kuhlmann : Taste est née de l’envie de raconter la musique et ceux qui la font. De par nos postes respectifs, nous bénéficions d’un observatoire extraordinaire sur le domaine de la musique et ceux qui gravitent autour. Cette revue nous permet à présent d’en faire profiter un maximum de personnes. Nous avons la chance de contribuer quotidiennement à tous les piliers que constituent les fondations du monde de la musique. Nous tenions à faire profiter une plus large audience de cet observatoire privilégié dont nous disposons.

Natacha Krantz : Universal music France est un créateur de valeur, nous voulions partager des sujets inspirants sur le monde la musique, incarnés en partie par les métiers qui le composent, internes et externes à Universal Music.

Universal Music France lance « Taste », une revue de 136 pages dédiée à la musique, à la culture et aux tendances, visant à inspirer et partager dans un monde en constante évolution ⬇️ pic.twitter.com/ZOzrI1EG3C

— Universal Music FR (@UMusicFrance) November 16, 2023

INfluencia : le magazine est-il plutôt destiné aux profanes de l’industrie musicale ou à celles et ceux qui y évoluent au quotidien ?  

T.K : cette revue est offerte par Universal Musique France à ses employés, partenaires, plateformes, médias, artistes. On pourra aussi la retrouver auprès de certaines marques, dans certains hôtels, restaurants, ou écoles créatives … Vous comprendrez donc que nous n’excluons personne de notre audience. Au sein de notre comité rédactionnel nous avons veillé à ne pas tomber dans « le piège de l’initié » ou de la sur-intellectualisation. Que ce soit pour le choix des sujets, de celui de nos invités ou encore pour les questions qui leur ont été posées. Le résultat est un champ tellement vaste qu’il y en pour tous les goûts. Car comme l’indique justement notre concept, « Tous les goûts sont permis ».

IN : l’équipe aux manettes se résume-t-elle à vous trois ?  

N.K : les équipes du service communication et de l’agence créative intégrée A&R Studios ont conçu et réalisé cette revue, mais comme toujours c’est un projet réussi parce qu’il a été épousé par toute la maison et de nombreux acteurs de ce métier. 41 personnes ont été interviewées, il y a aussi les talents/étudiants photographes de l’école Gobelins Paris et 2 journalistes formidables, Christophe Conte et Sarah Dahan.

T.K : au-delà du noyau central constitué de A&R Studios, incarné par Hélène Audouard, Jeanne De Villepoix et Sébastien Grenesche, ainsi que des équipes communication d’UMF, Taste est un projet qui se veut très inclusif. Les personnes sollicitées sur les différents sujets font ainsi presque partie de la rédaction. Certains ont même contribué à imaginer le topic pour lequel ils tenaient à s’exprimer. C’est un échantillon du réseau auquel nous sommes quotidiennement connectés.

Deux partenaires, Acuitis et Mercedes Benz, nous ont accompagné pour cette première édition.

IN. : quel est votre modèle économique (quid de la publicité ?)

Xavier Mévellec : dans un premier temps cette revue n’est pas un projet à but lucratif. Deux partenaires, Acuitis et Mercedes Benz, nous ont accompagné pour cette première édition. Nous espérons que d’autres nous soutiendront pour les numéros à venir.

IN. : j’ai pu lire dans votre communiqué que le magazine explorera « les coulisses et les réflexions actuelles des métiers de la musique », pouvez-vous précisez cette idée et, ce faisant, votre ligne éditoriale ?

N.K : de manière assez large, notre ligne éditoriale s’intéresse à la culture, aux tendances, et à la musique. Il ne faut pas perdre de vue que nous opérons dans un métier de passion où les émotions sont reines, où les liens se tissent facilement avec les fans et ou la créativité est permanente.

Un métier de passion où les émotions sont reines, où les liens se tissent facilement avec les fans et où la créativité est permanente.

IN. : peut-on parler d’un cahier des tendances?

N.K.: En quelque sorte, oui. Pour vous donner des exemples, les thématiques qui nous ont inspiré pour ce premier numéro sont, entre autres, la porosité évidente qu’entretient l’industrie musicale avec la mode, le sport et les marques, l’importance du son dans notre vie quotidienne ou encore la problématique, tellement actuelle, de savoir si les artistes d’aujourd’hui ont l’obligation de se muer en nouveaux Hérauts de l’écologie. Nous avons également réalisé une interview croisée entre Olivier Nusse, notre président – qu’INfluencia avait rencontré en début d’année – et l’artiste Eddy de Pretto pour les faire parler de leurs inspirations mutuelles dans leur champ respectif. On s’est aussi intéressé à décrypter le développement réussi d’un artiste, dont l’identité est à découvrir en lisant la revue…, et son déploiement à l’international, à couvrir la première venue de Lady Gaga à Paris ou même à interroger plusieurs avocats du monde la musique pour qu’ils puissent raconter leurs parcours. On ne s’impose aucunes barrières.

N.K. : Nous avons même eu l’opportunité d’interroger plusieurs directeurs de labels sur leurs morceaux préférés, que nous avons ensuite compilés dans des playlists, en partant du formidable dynamisme post covid qu’incarnent les événements live. Enfin, et pour ne pas faire d’entre soi, nous avons réalisé une cartographie des différentes musiques africaines traditionnelles et d’aujourd’hui. Pas une mince affaire quand on évoque un continent de 52 pays et 2000 langues différentes. La suite de l’aventure est à découvrir dans nos prochains numéros…