Nous assistons depuis quelques années à la montée en puissance des investissements au profit des grandes plateformes digitales. Ce transfert de richesses réduit la capacité des médias traditionnels d’information à financer le travail de leurs journalistes. La conséquence, c’est un risque de manipulation de l’information. Pour l’exemple, en 2023, 16% des 11-24 ans et 29% parmi les addicts de Tik Tok pensent que la terre est plate* ! sic !
Ce glissement vers une information incontrôlée contribue également à la remise en cause de notre modèle démocratique. Plusieurs études ont démontré que la vitalité des médias locaux et particulièrement de la presse est étroitement corrélée à la vitalité électorale ; la réduction du nombre de titres de presse locale entraine une baisse mécanique du taux de participation aux élections, et inversement !
Il est donc urgent de faire bloc pour ralentir et, si nous le pouvons, inverser cette tendance. La relocalisation média, comme la transition écologique des territoires, implique l’investissement de tous les acteurs : annonceurs, régies, agences, acteurs publics, …. Elle requiert aussi une bonne dose de combativité et de persistance, car c’est un sujet de fond qui ne se résoudra pas en quelques mois.
Ce projet, nous devons le construire ensemble en nous appuyant sur les histoires et les enjeux d’entreprises souvent très différents, mais en les dépassant pour faire converger les intérêts.
C’est notre ambition au sein des Relocalisateurs !
*Enquête IFOP commandée par la Fondation Jean-Jaurès et la Fondation Reboot