20 avril 2023

Temps de lecture : 2 min

La mairie de Paris souhaite limiter la vitesse à 50/kmh sur le périphérique pour combattre la pollution

Avide de réduire la pollution qui gangrène trop souvent la région francilienne, la Ville de Paris est en passe de limiter la vitesse à 50 km/h sur le périphérique. Selon François Wouts, le directeur de la voirie de la Ville de Paris, 90 % des commentaires déposés cette semaine sur le site de la consultation ont émis un avis négatif au du projet…

Ce choix de transformer le boulevard périphérique en « boulevard urbain » à l’orée des Jeux Olympiques était en réalité une promesse de campagne d’Anne Hidalgo formulée lors des précédentes élections municipales –. Le premier axe de cette transformation concernait la mise en place de voies réservées pour les athlètes et le personnel. En attendant l’arrivée de la flamme dans la capitale, ces voies serviront au covoiturage, aux taxis et aux transports collectifs dès le début de l’année prochaine. Elles seront installées sur la voie de gauche le matin de 6h30 à 11h et le soir de 15h30 à 20h « en semaine et/ou pendant les week-ends », soit « pendant les épisodes de congestion routière », selon la proposition de départ de la mairie. Mais c’est l’autre mesure phare de ce plan, beaucoup moins liée à la grande messe sportive, qui suscite bien des critiques.

 

 

Lundi dernier, lors du débat de lancement de la consultation sur ce projet, François Wouts, le directeur de la voirie de la Ville de Paris, a laissé entendre que la vitesse maximale autorisée sur le périphérique parisien pourrait être abaissée de 70 à 50 km/h dès fin 2024. Rien n’est inscrit dans le marbre pour le moment. Une autre possibilité serait d’imposer cette limitation uniquement lorsque les voies réservées sont activées. Pour la maire, cela permettrait de « limiter le risque d’accident lié à un trop grand écart de vitesse avec les voies de droite, notamment en cas de changement de file ». Pour Frédéric Leonhardt, de l’association Respire, l’enjeu est ailleurs. Vieux de plus de cinquante ans, le périph est en réalité « la principale source de danger sanitaire dans la région parisienne », puisqu’il abrite une foule de particules fines, de dioxyde d’azote, sans oublier la pollution sonore.

Soumis à consultation publique jusqu’au 28 mai, le projet suscite pour le moment bien des avis négatifs. Certains dénoncent « une mesure idéologique, inefficace », d’autres pointent une « fausse écologie ». Pour Antoine Trouche, ingénieur à Airparif et interrogé par Reporterre : « L’abaissement de la vitesse a un impact sur la pollution de l’air, mais il est indirect et difficile à mesurer, dit-il. La mesure a un effet si la réduction de la vitesse permet de diminuer les embouteillages — plus il y a des bouchons, plus il y a de pollution — et si ça décourage les automobilistes de prendre la voiture ».

 

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