Tout est culture, partout, tout le temps
Comme pour le digital, ils font le constat que la culture est partout. Elle se consomme en mobilité et avec immédiateté, et ses frontières avec le divertissement semblent plus fluides et discrètes que jamais.
Il n’y a désormais plus besoin de se déplacer pour avoir accès à la culture, du moins à un contenu culturel. Tout est disponible en ligne, voire en streaming.
Loin de se cantonner à la littérature ou au spectacle vivant par exemple, la culture se retrouve dans toutes les formes de consommation comme la musique, la vidéo ou les podcasts. Écouter de la musique sur une plateforme comme Deezer ou Spotify, c’est de la culture. Regarder une série sur Netflix aussi. Car au-delà des séries de divertissement pur – qui pemettent de prendre le poul de la société – on y trouve un contenu plus ciblé, qui vient nourrir leur soif d’approfondir leur connaissance sur certains sujets. Comme la culture queers (Drag Race), la cuisine etc.
Notre culture raconte qui on est
La présence permanente de la culture sous toutes les formes accélère peut-être son éclectisme, sa polyvalence. Et permet aussi de signer une certaine approche identitaire.
Notre playlist, c’est qui on est. Si variée et “chaotique” qu’elle puisse être.
A contrario, on peut toutefois observer une certaine uniformisation de certains goûts, comme en témoigne le succès du rappeur Jul chez toutes les classes sociales, racontant que le rap n’est plus réservé à une catégorie unique de la population. Les réseaux sociaux participant de cette ultra accessibilité qui favorise l’adoption par le plus grand nombre.
C’est ainsi que certains domaines considérés comme niche parviennent à trouver un public large, faisant de ces niches les nouvelles normes.
La culture révèle un gap générationnel partiel
S’il leur semble que la pratique de la culture diffère en fonction des générations – celles antérieures privilégiant plus le théâtre qu’elle, qui lui préfère le cinéma – la raison derrière cela est ambiguë.
Peut-être moins par goût que par accessibilité, en termes de communication et de prix. Des barrières à l’entrée qui donnent le sentiment de privilégier les boomers (et les millenials) à la Gen Z.
C’est vraiment la télévision qui cristallise le mieux l’écart générationnel entre la génération de leurs parents et eux, puisqu’ils affirment ne la regarder qu’en leur présence, pour échapper à son flot de mauvaises nouvelles et le risque d’abrutissement que ses cris et débats sans vraies discussions impliquent. Un peu comme le regard des boomers sur Tik Tok et Twitch finalement….
En résumé
L’École de Communication Sup de Pub a allié ses forces avec Influencia pour donner la parole à des jeunes communicants issus de la Gen Z dans des interviews “canapé” où s’expriment librement leurs pensées. Tout d’abord représentants de leur génération, ils en sont également des observateurs éclairés. De quoi nourrir une envie d’insights, et redonner ses lettres de noblesse à la notion d’égocentrisme, bien souvent attachée à cette génération.
Une série en 12 épisodes, écrite par Mathilde Beauhaire, à retrouver chaque mardi.