La FIFA a menti sur la supposée neutralité carbone de la dernière Coupe du Monde

La CSL – Commission Suisse pour la Loyauté – vient malheureusement confirmer l’indéfendable en donnant raison à des associations environnementales de cinq pays d’Europe, dont la Suisse, qui avaient porté plainte en novembre 2022 contre les promesses de neutralité carbone de la Fédération internationale de football. La FIFA a donc été reconnue officiellement coupable de greenwashing lors de la dernière Coupe du monde de football au Qatar.

Quentin Cuendet, membre d’Avocat.e.s pour le Climat explique que « c’est un message fort pour toutes les entreprises qui voudraient se prêter au greenwashing ». « Même si le mal est déjà fait pour l’environnement, cette décision donne un signal important pour l’avenir. Les entreprises et les organisations comme la FIFA ne peuvent plus éviter de se pencher sur leur empreinte climatique réelle », a rajouté Christian Luthi, de l’Alliance Climatique Suisse, relayée ensuite par Le Matin. Elle conclue d’un pragmatique : « Il faut maintenant passer aux actes pour réduire rapidement les émissions de CO₂ ».

Les associations s’étonnaient qu’elle vante « une Coupe du monde neutre en carbone » et estimaient que ces allégations étaient largement sous-estimées. Pour elles, il était clair que la FIFA n’avait pas inclus dans son calcul les émissions de CO2 générées pour la construction des septs stades utilisés ou les fameux shutte flights, à savoir les cinq cent vols quotidiens qui permettaient aux supporters de se rendre aux matchs.

La Commission suisse pour la loyauté a estimé – de manière politiquement correcte – « la FIFA a parfois travaillé en recourant à des messages formulés en termes absolus, et a ainsi suscité l’impression erronée et fallacieuse selon laquelle la Coupe du monde au Qatar aurait déjà atteint la neutralité climatique ou la neutralité carbone, avant et pendant le tournoi » sans apporter aucune preuve crédible.