Pourquoi tant de questions, discours, débats autour de l’IA ? Il ne s’agit pourtant que de l’évolution accélérée d’une technologie qui a plus de 50 ans. Sans doute parce qu’elle attise des peurs, ou plutôt la peur ultime : l’humain pourrait perdre son pouvoir, et donc sa domination du monde. La Curie est aux aguets, pour empêcher une femme de devenir pape, quoiqu’il en coûte.
Dans les faits, les intelligences sont à la fois un sujet d’algorithmes, mais aussi et surtout un sujet de datas… La force de l’intelligence humaine réside dans sa capacité à capter, intégrer et traiter une data « sensible », issue du monde des émotions. Ce que je vois, ce que je ressens, ce que je respire… Une data unique, infiniment complexe, très difficile à codifier pour une machine, en tout cas pour le moment. C’est ce qui rend l’intelligence humaine multidimensionnelle, unique, non réplicable. Elle s’exprime dans les domaines de la science comme de l’art, elle est variée, créatrice, imprévisible, indomptable… En marketing, on parlerait d’un avantage concurrentiel incontestable pour l’humain….
INfluencia suggère dans sa dernière revue que, pour se prémunir des méfaits potentiels de l’IA, il serait judicieux de redéfinir ce qui caractérise notre humanité. Je pense en humain (et français) et donc je challenge … L’intelligence et la morale ne sont pas des vases communicants… La quête d’un monde meilleur est un sujet vieux comme le monde ; un monde dirigé par l’humain, capable du meilleur comme du pire. Un sujet finalement très différent et indépendant du sujet de l’IA… Profitons donc au maximum de cette technologie hors norme, sans peurs ni tabous, mais aussi avec lucidité. Toutes les machines peuvent se retourner contre ceux qui les ont construites. Mais si les garde-fous sont solides et partagés, l’IA sera le meilleur allié de l’humanité.