4 décembre 2022

Temps de lecture : 2 min

La Cité de l’Architecture et du Patrimoine se repense au travers des « grandes questions » de notre temps

À partir de la saison prochaine, le célèbre musée national inauguré par l'architecte Eugène Viollet-le-Duc en 1882, restructure sa programmation selon trois grands axes : la crise environnementale, les grandes questions de société et la dimension culturelle et artistique de l’architecture. La culture aura le dernier mot.

« L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme », disait très joliment André Malraux. Comme pour dire que les artistes créent avec leur temps pour que les œuvres résonnent en chacun de leurs contemporains. La semaine dernière, la Cité de l’architecture et du patrimoine et sa nouvelle directrice, Catherine Chevillot, présentaient au Palais de Chaillot les nouvelles orientations de sa programmation pour l’année à venir. L’occasion de faire honneur aux dires de l’ancienne figure de la résistance en taclant directement les grands défis de notre temps. Pour commencer, la présidente explique que « l’écologie est désormais une préoccupation qui détermine les choix quotidiens des Français, et cela commence par l’éducation du regard comme le rappelle Pierre-Louis Faloci dans son exposition prolongée jusqu’au 29 mai. Les solutions architecturales ont un rôle clé dans la transition en cours et à venir ».

Elle rappelle ainsi que « des recherches sont à l’œuvre dans le monde entier, comme le montrent le Prix et l’exposition du Global Award for Sustainable Architecture jusqu’à mai et le symposium du Prix 2023 prévu en octobre, ou comme l’évoqueront les «Rendez-vous Chine» et les «Rendez-vous Afrique». Les questions de développement urbain à travers les régions seront au centre des débats intitulés «La Forme d’une ville». Enfin toutes les pratiques traditionnelles seront questionnées : nul doute que «Le béton au défi du développement durable» fera l’objet de discussions animées !

 

 

L’institution choisit de répondre à une autre grande thématique cristallisée par les crises récentes : le lien entre mobilité et urbanisme. « C’est pourquoi la Cité a voulu, grâce à une collaboration avec la Société du Grand Paris », plonger ses publics dans la « découverte des nouvelles gares et de leurs dimensions artistiques » et les faire se questionner sur le rôle sociétal de l’urbanisme. Enthousiaste, Catherine Chevillot avance que « l’exposition constituera la véritable révélation d’un projet dont chacun ne voit pour l’instant que les palissades, mais qui rebattra totalement les cartes à l’échelle de toute une région. Des thèmes de grande actualité seront posés au centre des débats : «La Ville au prisme du genre» Quelles sont les nouvelles solutions pour le logement, source d’angoisse ou de rêve pour nos contemporains? De son côté, le Musée présentera un accrochage sur «La Cité Manifeste de Mulhouse», projet d’habitat social emblématique de 2005 ».

Pour finir, la Cité inaugurera le 15 février prochain l’exposition Notre-Dame. Des bâtisseurs aux restaurateurs. Du XIIe siècle aux restaurateurs de 2023, « le visiteur pourra voir des œuvres restaurées avant leur remise en place: vitrail, peinture, sculpture… et découvrir le travail des architectes, ingénieurs, chercheurs, compagnons et artisans », conclue la présidente. Ainsi, la Cité remet sa mission au goût du jour : promouvoir la connaissance du patrimoine et de l’architecture, leur histoire et leur insertion dans les territoires et diffuser la création architecturale.

 

 

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