Vous pensez être un tantinet misanthrope ou agoraphobe ? Cet article n’est pas fait pour vous. Vous êtes travailleur indépendant et aimez vivre en communauté ? Vous souhaitez vivre dans une grande maison près de Paris et partager de bons moments à plusieurs avec des personnes qui ont les mêmes passions que vous ? Bienvenue à La Casa…
Des maisons à thèmes
Le concept de ce projet repose sur le coliving. Ce mode de vie en communauté affirme proposer les avantages de la colocation sans ses inconvénients. Cette startup fondée il y a tout juste quatre ans propose de grandes maisons avec jardin comprenant une douzaine de chambres avec chacune sa salle de bains ainsi que des espaces communs d’une centaine de mètres carrés avec une grande cuisine,une salle à manger et un salon. Ces grandes demeures ont toutes un thème. La Casa Sport-Wellness abrite une salle de sport, La Casa du cinéma une pièce avec un grand écran de projection, La Casa verte un immense jardin et La Casa des Chefs un espace tout équipé pour se faire des bons petits plats. La première de ces « colocs » a ouvert ses portes en juillet 2018 à Maisons-Alfort. Le groupe en possède aujourd’hui 24 principalement situées au sud-ouest et au nord-ouest de la capitale. Toutes ces maisons se trouvent entre 10 et 30 minutes porte à porte du centre de Paris. Le tarif mensuel, qui est le même pour tous les locataires sous le même toit et qui est compris entre 613 et 1010 euros en fonction des propriétés, comprend le loyer, les charges, l’électricité, l’eau, l’internet en fibre optique, l’assurance habitation, la responsabilité civile ainsi que tous les services comme le ménage deux fois par semaine dans les parties communes. Un dépôt de garantie équivalent à deux mois de loyer hors charges et hors services est imposé conformément à la loi mais aucun frais d’agence n’est inclus et ces locations sont éligibles aux aides de la CAF comme l’APL et l’ALS.
Pacte de colocation
Pour éviter toutes tensions, La Casa propose à la moitié des premiers locataires de chaque maison d’être fondateurs et ce sont ces personnes qui vont choisir les autres colocs avec lesquels ils vont emménager à l’ouverture de la résidence. Et quand quelqu’un quitte le lieu, la société de coliving recueille des candidatures et les présente aux résidents qui choisissent le nouvel heureux élu. Lorsqu’un conflit éclate, La Casa propose un accompagnement pour arrondir les angles mais si un point de non-retour est atteint, « l’intrus »dépasse les bornes. En effet, dans le pacte de colocation, un document signé par tous les locataires avant leur emménagement, stipule quelles sont les limites à ne pas dépasser…
« Colivers »
Les profils de ces « colivers » sont variés. Andrew est un coach de vie de 41 ans indépendant qui aime la vie en communauté. Audrey est une chargée de production dans l’audiovisuel de 27 ans qui apprécie la proximité des transports en commun pour se rendre au travail. Nicolas, 26 ans, est un chauffeur VTC qui a l’impression d’avoir trouvé une seconde famille dans sa nouvelle « Casa » et Sophia, une Picarde de 27 ans, est ravie d’avoir quitté son minuscule studio de 17m2 et sa cuisine de 2m2 pour une grande maison où elle peut faire à manger à plusieurs.
Diversification à tout va
Lancé par Victor Augais, un ancien consultant de BCG et étudiant d’HEC qui a fait fortune en revendant ses parts dans UrbanSoccer (un concept de terrains de foot à cinq), cette jeune pousse déploie depuis quelques mois son modèle sur de nouveaux marchés. Bientôt la toute première Casa pour les entreprises va ouvrir ses portes. Une société pourra ainsi loger ses employés de passage à Paris dans des conditions optimales. La PME a aussi annoncé, son intention d’étendre son offre aux seniors. Le « vivre ensemble » est-il à la mode ? Où bien les conditions économiques sont telles qu’il faille trouver des solutions pour optimiser les coûts de chacun? Une chose est sûre, si à Londres, et à Bruxelles cette pratique est courante, en France, il faut convaincre les propriétaires de louer leurs biens… en leur garantissant une logistique bien rodée… Bien vu!