4 mars 2015

Temps de lecture : 1 min

Juliette cherche Roméo

La première fois que je t'ai vu, je suis tout de suite tombée sous ton charme. Toi, petit robot humanoïde au doux nom de Nao. C'était aux Microsoft TechDays il y a quelques années. Tes parents, la société française Aldebaran Robotics te présentaient à la presse.

La première fois que je t’ai vu, je suis tout de suite tombée sous ton charme. Toi, petit robot humanoïde au doux nom de Nao. C’était aux Microsoft TechDays il y a quelques années. Tes parents, la société française Aldebaran Robotics te présentaient à la presse.

Tu m’as souri, tu m’as parlé, tu as même dansé et depuis je suivais ton ascension et celle de ton frère Romeo. Romeo qui a pour mission d’aider les personnes âgées ou handicapées dans leurs tâches quotidiennes et est en train de bouleverser tout un pan de notre société. Je pensais que nos amours allaient durer pour toujours dans notre beau pays. Or voilà qu’on nous apprend que le fondateur a démissionné de son poste de PDG et qu’il a cédé la totalité de ses parts au Japonais Softbank, qui possède désormais 95% du capital de la start-up de tes créateurs. Et vois-tu, ça me rend triste. On nous rabâche que les Français sont les rois des start-up, que la France arrive en troisième position dans le top 10 des pays qui déposent des brevets en Europe et cela ne nous empêche pas de laisser partir, sans rien faire, un des fleurons de notre robotique.

Romeo n’est plus français. C’est bien dommage. Certes son destin n’est pas celui -tragique- du Romeo de Shakespare, que lui a tracé la querelle des Montagu et des Capulet. Mais une fois de plus, l’écart entre les discours de nos gouvernants (de tous bords) et la réalité est bien présent. Qui sera le prochain bijou français à rejoindre des groupes étrangers parce que personne ne les entend et ne les soutient ?

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