13 avril 2021

Temps de lecture : 4 min

Un jeu d’Heroic Fantasy pour inculquer le « capitalisme conscient » aux enfants

The Blockchain Group accompagne le lancement de C.A.P.E.S : un jeu de cartes physique et virtuel, dans la pure tradition de l’Heroic Fantasy. Destiné aux enfants dès 9 ans, celui-ci a été conçu à l’initiative du français Arnaud Saint-Paul dans le cadre de son projet “Give Nation”, dont la mission est d’inculquer une culture financière altruiste dès le plus jeune âge.

Entrepreneur social et grand technophile de la blockchain, Arnaud Saint-Paul a développé dès 2017 un projet intitulé Give Nation, qu’il conçoit comme « un laboratoire de capitalisme conscient ». Accompagné par différentes entreprises et acteurs gouvernementaux, celui qui se qualifie comme « chercheur et enseignant spirituel » — rien que ça — a pour objectif d’enseigner aux plus jeunes les fondements d’une économie durable, et donc de les responsabiliser à l’impact sociétal et écologique de leur rapport à l’argent. L’idée étant que, dès le plus jeune âge, l’enfant intègre des impératifs de solidarité et de responsabilité dans leur manière d’aborder le capitalisme financier. Toute transaction se doit d’être vertueuse.

Le programme propose à ses jeunes participants de collecter des « Give Coins », une sorte d’argent de poche virtuel, en exécutant des missions orchestrées par leurs professeurs et parents. Une fois leur porte monnaie virtuel constitué, ces investisseurs en herbe choisissent eux même dans quelles initiatives sociales et associatives le dépenser. Les transactions sont réalisées et sécurisées grâce à la blockchain, ce qui permet de soutenir des actions tant locales que mondiales. Le système est donc appelé à favoriser les échanges transnationaux, comme le confirme Arnaud Saint-Paul dans les colonnes du magazine Décideurs : « dans mon esprit, un petit Français pourrait tout à fait investir dans un arbre mandragore situé à Madagascar et charger un enfant d’une école locale d’aller vérifier périodiquement sa croissance. Il s’agit là d’une forme de campagne d’éducation à engagement positif ! », s’enthousiasme le fondateur.

Jouer pour transformer le rapport des individus à l’économie

Cette initiative s’étend aujourd’hui autour du lancement de C.A.P.E.S.Collective Association of Power Enabled Society —, un jeu de cartes unique dans l’univers du social gaming qui, grâce à la technologie NFTNon Fungible Token-, permet de créer un environnement durable, favorisant l’altruisme et la collaboration à travers le monde. Pour réussir ce nouveau pari, Give Nation s’est rapproché de The Blockchain Group, au travers de sa filiale Xdev Tech, société qui développe et édite des plateformes BaaSBlockchain as a Service—. En étroite collaboration, The Blockchain Group va déployer une solution NFT de dernière génération basée sur le protocole Tezos.

Dans le monde réel de la réalité véritable, C.A.P.E.S se joue comme n’importe quel jeu d’Heroic Fantasy, mais prend une autre dimension une fois transposé sur l’application numérique. Les cartes physiques sont virtualisées sous forme de NFT, gérés via la nouvelle plate-forme de The Blockchain développée sur Tezos. Ces jetons uniques et non échangeables donnent un droit de propriété sur la carte et leur valeur varie en fonction du nombre d’impressions initiales. Ainsi, plus la carte est rare, plus elle est amenée à prendre de la valeur. Certaines seront d’ailleurs exclusives, créées par des artistes et influenceurs, puis vendues lors de rendez-vous trimestriels. D’autres seront l’objet de récompenses pour les joueurs qui parviendront à résoudre les challenges écoresponsables —  autour de la pauvreté, de la pollution ou encore de la biodiversité — proposés dans le jeu. Débloquée à l’issue de ces missions virtuelles et toujours collectives, une partie de leur valeur sera reversée sous forme de dons à des associations intervenant dans le monde réel sur la problématique résolue par les joueurs.

« Les joueurs de C.A.P.E.S vont avoir un réel impact sur le monde. En s’unissant au-delà des frontières, ils seront amenés à résoudre des défis, qui se concluront par des dons à des associations agissant pour un monde meilleur. La blockchain et aujourd’hui les NFT représentent une opportunité unique de développer de nouvelles approches autour de l’écoresponsabilité. Nous avions besoin d’un partenaire technologique solide et innovant pour rendre ce projet possible et c’est ce que nous avons trouvé avec The Blockchain XDEV. Ensemble, nous allons donner la capacité à la nouvelle génération d’avoir un impact réellement positif sur le monde », s’enthousiasme Arnaud Saint-Paul. « Nous sommes enchantés de collaborer avec Give Nation sur ce beau projet, qui est sans doute l’un des plus altruistes et des plus enthousiasmants jamais créé dans la Blockchain. Nous ne pouvions pas rêver meilleure première application pour notre nouvelle plateforme NFT. Utiliser cette technologie pour améliorer le monde est parfaitement en ligne avec notre raison d’être et celle de Tezos. C’est une belle aventure qui commence », confirme Xavier Latil, CEO de The Blockchain Group.

Un loup dans la bergerie

Sur le papier, ce projet est pétri de bonnes intentions et d’idées intéressantes. Le recours à un jeu d’Heroic Fantasy, un univers très populaire chez les plus jeunes, pour les responsabiliser à l’impact de leur choix économiques et les rendre acteurs des problématiques sociétales de leurs temps parait difficilement critiquable. Mais les développeurs ont fait le choix de positionner les joueurs non pas en marge de ce système spéculatif — qu’ils semblent eux-mêmes critiquer — pour mieux le combattre, mais bien au coeur de ses rouages en leur disant grossièrement : « nous vivons dans une société capitaliste éternelle et rien de sert de la combattre. Autant s’y inscrire en essayant d’être un peu plus responsable que nos ancêtres ». Une démarche ambiguë, qui érige également les cryptomonnaies comme les acteurs essentiels de cette nouvelle économie durable, tout en laissant par exemple de côté leur impact sur l’environnement — selon Alex de Vries, spécialiste des données à la Banque centrale néerlandaise, chaque transaction en bitcoins génère en moyenne 300 kg de CO2, soit l’équivalent de l’empreinte carbone produite par environ 750 000 cartes Visa —. Malgré ces doutes prononcés, nous ne pouvons qu’espérer que cette initiative porte ses fruits et engendre une génération de citoyens plus au fait des problématiques sociétales de son époque. Pas besoin de chanter l’Internationale tous les matins pour changer le monde. Arnaud Saint-Paul serait fier.

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