Jean-Marie Dumas (Saint-Gobain) : « Nous travaillons sur ce projet de skatepark depuis plus d’un an »

INfluencia : vous allez inaugurer le 17 juillet, sur l’esplanade de Paris La Défense un skatepark de 400m2 dont les modules ont été réalisés en impression 3D béton. Quelle est la genèse de ce projet ?

Jean-Marie Dumas : nous sommes supporters officiels de Paris 2024 depuis le mois de juin 2023 car nous partageons avec ces JO ses valeurs d’excellence et ses engagements forts en matière de responsabilité climatique et environnementale qui font écho à notre statut de leader mondial de la construction durable. Lors des discussions que nous avons menées pour boucler notre partenariat avec le Comité d’Organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, nous avons défini une stratégie de communication à 360° en interne et en externe tournée autour de trois sports. Nous nous sommes concentrés, dans un premier temps, sur la course à pied avec le développement d’une application qui a permis à nos collaborateurs de faire des millions de kilomètres de running. Les plus persévérants ont gagné des tickets pour les JO. Nous nous sommes également axés sur le football en organisant des rencontres dans 21 villes pour nos collaborateurs et les artisans qui travaillent avec nous. Les meilleures équipes ont participé, le 16 mai, à une grande finale. Les membres de notre COMEX étaient aussi là pour jouer un match. Nous voulions, par ailleurs, organiser une opération autour d’un sport urbain, spectaculaire et apprécié des jeunes. Le skateboard, qui est une discipline olympique depuis les derniers Jeux de Tokyo, nous est apparu comme étant la meilleure option possible. C’est pour cette raison que nous travaillons sur ce projet de skatepark depuis plus d’un an.

IN : pourquoi avez-vous décidé de construire cette infrastructure temporaire avec des blocs de béton imprimés en 3D ?

J.-M. D. : l’impression en 3D permet une grande flexibilité et donne une liberté d’exécution aux designers qui ont imaginé ces huit modules qui comprennent deux lanceurs, un A-Frame, un volcano, un double volcano et trois bancs. Fabriqués sur-mesure dans notre usine située à Eindhoven aux Pays-Bas, ces blocs sont produits avec 50% de matière de moins que les structures traditionnelles en béton et elles génèrent entre 60% et 75% de de CO2 en moins. Ils peuvent également être facilement démontés pour être assemblés sur un autre site. Le skatepark de La Défense sera ainsi installé dès la fin des Jeux Olympiques, le 11 août, dans une commune des Hauts-de-Seine, que nous révélerons le 17 juillet. Le marché de l’impression 3D est en pleine progression et nous souhaitons garder une longueur d’avance dans cette technologie. L’usine de Weber Beamix, qui a produit le skatepark, s’était déjà fait remarquée en 2021 en fabriquant le plus long pont imprimé au monde. Cette passerelle dédiée aux piétons et aux cyclistes d’une longueur de 29 mètres est située à Nimègue aux Pays-Bas. 

IN : toutes ces activations et ces opérations de communication doivent être validées avec le COJO avant d’être lancées ?

J.-M. D. : nous avons en effet développé notre stratégie de communication parallèlement à la préparation de notre dossier de candidature pour devenir supporter officiel de Paris 2024. Lors de nos discussions avec les organisateurs des Jeux, nous avons donc présenté tous les projets que nous avons par la suite lancés au fil des mois. Nous travaillons sur ce dossier depuis plus d’un an.

IN : vous avez aussi, comme d’autres sponsors officiels des JO, créé une équipe de sportifs que vous allez soutenir…

J.-M. D. : en effet. La Team Saint-Gobain comprend sept personnalités fortes et engagées. Ces espoirs du sport tricolore sont soutenus par le triple champion olympique de handball Luc Abalo. Le message de dépassement qu’ils portent « Viser plus haut pour mieux habiter le monde »se veut être un élan collectif qui unit les athlètes et les collaborateurs de Saint-Gobain.

IN : certains partenaires de Paris 2024 ont profité de cet événement pour développer de nouvelles technologies et services. Est-ce aussi votre cas ?

J.-M. D. : le groupe, qui est le leader mondial de la construction durable, cherche à proposer, partout où il opère, des solutions qui limitent le prélèvement de ressources naturelles en allant vers plus d’économie circulaire. Le projet du Village des athlètes représentait pour nous une opportunité de montrer comment notre puissance d’innovation permettait de répondre aux enjeux de demain. Pour répondre aux exigences environnementales, les matériaux de construction ont notamment été livrés par voie fluviale via un parcours logistique vertueux. Les cloisons intérieures des bâtiments du Village construits pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024ont, quant à eux, été spécialement conçues pour être démontées et la majorité des matériaux réemployée. Un partenariat d’une telle envergue nous permet de voir les choses en grand pour faire rayonner notre marque.