1 avril 2025

Temps de lecture : 3 min

« Je suis convaincue que la communication de l’État doit être un levier de transformation », Mercedes Erra

Présidente du jury des Prix de la communication de l’État (SIG), Mercedes Erra, fondatrice et présidente de BETC dit la fierté d'endosser cette responsabilité, car comme elle l'explique, "cette dernière est un outil puissant, un levier dans la transformation et l'action sociale" et ce prix  "valorise des initiatives innovantes qui répondent aux défis actuels". À suivre prochainement la cérémonie de cette première édition organisée par le SIG en partenariat avec Influencia Media Event.

INfluencia : Comment avez-vous appréhendé cette première édition des Prix de la communication de l’État ?

Mercedes Erra : D’abord, avec beaucoup d’intérêt et de plaisir : je suis sensible aux initiatives qui récompensent la qualité de la créativité. Les idées, c’est comme le reste, il y en a de très bonnes et de très médiocres. Donc merci à Michaël Nathan, Directeur du Service d’Information du Gouvernement, de proposer ce regard sur la communication de l’État, et d’encourager ainsi la créativité dans ses services. C’était un honneur pour moi de présider ce jury. Cela participe aussi de la défense de nos métiers, dans cette Filière Communication que je porte depuis 2017. Mettre en lumière les acteurs et les dispositifs de communication institutionnels les plus audacieux, créatifs et impactants, cela fait progresser la communication publique dans son ensemble.

Dans le secteur privé d’où je viens, et chez BETC, l’agence que j’ai cofondée il y a trente ans, en particulier, nous étudions attentivement ce que pensent les gens. On note une évolution de leurs attentes vis-à-vis des marques. Ils s’interrogent : qui sont-elles ? En quoi croient-elles ? Quelles sont leurs valeurs ? Comment contribuent-elles à la société qui les entoure ?

Or, un service public, un ministère, une initiative d’État, c’est comme une marque et cela suscite les mêmes questions. La communication aide à y répondre. Quand on ne parle pas, on a d’emblée tort. Aujourd’hui, il est essentiel pour l’État et tous ses émetteurs de renforcer leur communication. Il en va de l’efficacité des politiques publiques et de la confiance des citoyens dans leur gouvernement.

IN. : Quels est (sont) le(s) secteur(s) ou la (les) question(s) qui selon vous ont brillé(s) ?

M.E : Au vu du nombre exceptionnel de candidatures reçues pour cette 1ère édition, je constate que les Prix de la communication de l’État ont immédiatement trouvés un écho auprès des acteurs de la communication publique. Je félicite d’ailleurs tous les porteurs de projets, y compris les projets étudiants, pour le sérieux des dossiers déposés et la qualité des campagnes de communication présentées.

La délibération du jury s’est avérée riche, avec des jurés très engagés. Nous avons étudié chaque dossier, partagé nos questions, échangé nos points de vue, afin de désigner au mieux le lauréat de chaque catégorie.

Quant aux secteurs qui ont le plus brillé cette année, ils sont nombreux, à l’image des enjeux de la communication de l’État. L’armée de l’air et de l’Espace, la préfecture de la Loire sur la sécurité routière, le test tous les trois mois pour les homosexuels, l’ADEME sur la sobriété de consommation, tout ça était très intéressant, mais je vous laisse découvrir le palmarès !

IN. : Quels enseignements tirez-vous d’une telle compétition ?

M. E : Que la communication de l’État vient répondre à des enjeux essentiels, comme soulignés par Michaël Nathan, ce qui rend la qualité de communication encore plus cruciale : c’est souvent le changement de comportement qui est en jeu. L’efficacité des deniers publics engagés ainsi requiert une communication publique plus professionnelle, plus engagée mais aussi plus proche du citoyen. Je retiens également une forme de sobriété de communication. J’entends par là un travail de réflexion plus poussé sur le réel besoin de contenus, les formats et les canaux utilisés. L’époque de la surabondance de messages à faible valeur informationnelle ou mal exécutée est révolue. Moins d’objets de communication, mais de meilleure qualité, et c’est une tendance à stimuler.

Enfin, je suis convaincue que la communication de l’État doit être un levier de transformation. Chaque campagne publique a le potentiel de transformer les mentalités, de sensibiliser et d’informer de manière plus efficace. La communication n’est pas un simple outil d’information, mais un vecteur d’action. Elle peut être un véritable catalyseur de changement social, et les Prix de la communication de l’État nous font avancer en ce sens.

Chaque campagne publique a le potentiel de transformer les mentalités, de sensibiliser et d’informer de manière plus efficace.

IN. : Que représente pour vous le fait d’être la présidente du jury de ce premier prix ?

M. E : Être présidente du jury de ce premier prix est à la fois une fierté et une responsabilité. C’est la reconnaissance que la communication de l’État a un pouvoir important et un rôle fondamental à jouer dans la société. C’est l’État qui doit donner le ton, l’exemple, l’impulsion, à travers une communication publique à la fois audacieuse, utile et engagée. Ce prix valorise aussi des initiatives innovantes qui répondent aux défis actuels. Je suis fière de contribuer, avec tous les membres du jury, à cette reconnaissance de la communication publique et à son effet de levier dans la transformation et l’action sociale. La communication est un outil puissant, et il est important de la considérer comme telle.

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