10 octobre 2024

Temps de lecture : 3 min

Heureux qui comme un décideur…

Une étude publiée par Les Echos Le Parisien Médias et Publicis Media Pro montre à quel point les dirigeants d’entreprises en France sont... contents de leur sort. Pascale Luca, DGA chez Les Echos Le Parisien Médias et Ligia da Silva Monteiro, la directrice marketing, nous expliquent pourquoi...

On les dit stressés, déprimés et malheureux. Les décideurs auraient le moral dans les chaussettes. Erreur, grave erreur. Une enquête de l’institut Opinion Way commanditée par Les Echos Le Parisien Médias et Publicis Media Pro montre, au contraire, que les dirigeants français ont plutôt le moral. 

La pression, quelle pression ?

90% des 600 décideurs sondés appartenant au « C-LEVEL », comme les fondateurs, les présidents, les directeurs généraux, les directeurs financiers, les responsables des ressources humaines ou du marketing des entreprises, se décrivent comme « impliqués »« déterminés » et« optimistes ». Ils sont presque aussi nombreux (86%) à trouver du sens dans leur travail actuel. 8 dirigeants sur 10 considèrent même « supportable » le niveau de pression qu’ils doivent gérer au quotidien. « Ce dernier chiffre nous a particulièrement étonné, avoue Pascale Luca, la directrice générale adjointe chez Les Echos Le Parisien MédiasOn pensait que la pression sur les épaules des décideurs était très élevée mais ces derniers semblent bien la gérer. Nous n’avions pas non plus anticipé à quel point les responsables que nous avons questionné parvenaient à bien gérer leur équilibre vie pro/ vie perso. Moins de la moitié jurent qu’ils ont du mal à y parvenir alors que nous pensions que ce chiffre approcherait plutôt 70% voire même 80%. » Quand on leur demande de noter de 1 à 10 leur niveau de bien-être, les dirigeants donne une note de 7,5 à leur bien-être personnel et à peine moins (7,2) à leur bien-être professionnel. Cet optimisme débordant et cette joie de vivre apparente ne sont même pas liés à l’euphorie qui semble s’être répandue comme une trainée de poudre dans notre pays durant les derniers Jeux olympiques puisque cette enquête a été réalisée avant le coup d’envoi de Paris 2024. Les décideurs auraient, en réalité, retrouver le moral grâce à la… pandémie. Étonnant ? Pas tant que ça…

L’effet Covid

« Le Covid a provoqué de nombreux changements dans les entreprises, souligne Pascale Luca. Beaucoup de gens ont démissionné ou ont été remerciés. Ils ont profité de cette situation pour trouver de nouveaux emplois qui avaient plus de sens pour eux. Ce constat se retrouve dans les chiffres. Beaucoup de décideurs que nous avons interrogés ont moins de cinq ans d’ancienneté au poste qu’ils occupent. » Chez les plus jeunes, de nombreux dirigeants ont rejoint leur employeur actuel depuis moins de trois ans. Leur « bien-être » apparent ne cache pas certains problèmes.

Un isolement difficile à supporter

Les décideurs se sentent en effet encore trop souvent isolés. 4 sur 10 regrettent de devoir faire des choix de façon unilatérale. « Les réglementations qui évoluent sans cesse et la technologie en perpétuel changement compliquent leur quotidien, constate Ligia da Silva Monteiro, directrice marketing chez Les Echos Le Parisien MédiasCela peut créer un sentiment d’incertitude. 59% des dirigeants affirment ainsi vouloir être davantage accompagnés pour faire leurs choix. » Les deux-tiers d’entre eux affirment notamment prendre des décisions stratégiques alors qu’ils ne disposent pas d’informations suffisantes. Leur soif de se tenir au courant des choses du monde semble, il est vrai, intarissable. C’est l’autre grand enseignement de cette étude.

Vive la presse

La presse traditionnelle, celle que l’on disait moribonde et en déclin inexorable, garde un fort attrait auprès des « C-LEVEL ». Près de 80% des sondés reconnaissent ainsi lire un journal quotidiennement. Ils sont encore plus nombreux (81%) à juger que la presse papier et/ou en ligne les aide à « gagner en compétence ». Feuilleter un quotidien ou un magazine leur permet même d’allier l’utile à l’agréable. « Nous n’avions pas anticipé à quel point cette lecture leur apportait un réel plaisir, reconnaît Pascale Luca. C’est un moment agréable de leur journée. 76% des personnes que nous avons interrogées nous l’ont affirmé. »

Des choix s’imposent

Comment alors expliquer la disparition de si nombreux quotidiens et magazines économiques ces deux dernières décennies ? « Les décideurs se concentrent sur des marques fortes de la presse pour s’informer en raison de l’explosion de l’offre, analyse la directrice générale adjointe chez Les Echos Le Parisien MédiasEntre les newsletters qui remplissent nos boîtes mail chaque matin, les webinaires et tous les contenus disponibles sur internet, des choix doivent être faits. » Dans la presse comme souvent dans l’économie, « size matters »…

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