The Good : En 2021, face à un écosystème mondial sur la sellette et une multiplication des initiatives de solidarité, quels sont les enjeux que rencontre Hello Planet pour faire la différence ?
Jean-Baptiste Nicolas : Hello Planet a une vraie mission d’éducation et de sensibilisation à travers les contenus gratuits et de qualité proposés sur sa plateforme. Notre principal enjeu est de faire connaitre Hello Planet au plus grand nombre et devenir le nouveau média de référence de ceux qui souhaitent agir tout en s’éduquant, de ceux qui veulent apprendre et découvrir tout en étant acteurs du changement grâce à la publicité solidaire.
Hélène Meinerad : Il y a également un enjeu de communication ; une communication qui soit engagée, responsable et qui fasse le pari de l’intelligence humaine. C’est cette approche de la communication que nous prônons à l’agence. Nous ne sommes pas là par hasard. Sur Hello Planet, la consommation de contenus éducatifs permet de passer à l’action et d’agir. C’est ce que cherchent les gens : faire bouger les lignes. Ca va être l’enjeu de la communication de les aider à comprendre ce point de différence fondamental de l’offre Hello Planet. J’ai pleine confiance que parmi toutes les initiatives solidaires que vous évoquez, ils pourront faire le bon choix.
The Good : Au-delà du don, Hello Planet se donne pour mission de sensibiliser et éduquer aux enjeux sociétaux et environnementaux : comment opérez-vous en ce sens concrètement ?
J-B N. : Notre plateforme propose des contenus de qualité et vérifiés sur 6 thématiques : Alimentation, Eau et Océans, Zéro déchet, Nature & Animaux, Energie, Pollution & Climat. Ainsi chacun peut découvrir, apprendre, s’émerveiller, s’initier, sourire, s’inspirer avec nos contenus vidéos et podcasts aux formats différents de 1’ à 90’. Nous proposons des interviews de personnalités engagées, des documentaires, des reportages, des tutos (beauté, zéro déchets et cuisine vegan), des immersions en 360°, des dessins animés pour enfants, des podcasts, etc…
The Good : En misant sur le visionnage de publicité par les visiteurs pour financer les dons, Hello Planet devient la preuve vivante que la pub peut servir au Good. Comment cet axe stratégique a-t-il vu le jour ?
J-B N. : En lançant cette nouvelle plateforme nous avions dans l’idée d’avoir le plus d’impact possible en apportant la meilleure expérience utilisateur. Nous avons étudié 2 offres – l’abonnement payant ou le financement par la publicité – et avons retenu la seconde option avec en plus la possibilité de donner une partie de notre chiffre d’affaires publicitaire à des projets d’ONG. L’idée est très simple mais aucune plateforme n’y avait encore pensé. Ainsi tout le monde s’y retrouve : – les utilisateurs ont accès à des contenus de qualité et peuvent faire des dons gratuits à des ONG. – les ONG ont de la visibilité et du financement – les éditeurs touchent un public plus large – et les annonceurs peuvent toucher une clientèle ciblée et qualifiée.
H.M. : Chez Leo Burnett, nous soutenons une publicité utile, respectueuse de l’intelligence qui aide à fabriquer des esprits critiques et à les aiguiser. Lorsque la publicité repose sur un modèle solidaire et qu’elle sert à communiquer sur des marques engagées et/ou des produits vertueux qui peuvent faire la différence pour demain, c’est formidable ! On cherche tous le « Brighter Future », c’est ce qui nous anime.
The Good : Quels sont les enjeux liés à ce choix d’angle de communication ? Par exemple, une sélection spécifique des spots publicitaires diffusés doit-elle avoir lieu (certaines marques not good à bannir ?)
J-B N. : Pour être entièrement vertueux et éviter le « Greenwashing » nous avons choisi de ne prendre que des annonceurs qui ont une démarche de « communication responsable » et qui respectent les règles déontologiques fixées par l’ARPP. Nous veillons également à ce que les publicités diffusées reçoivent un avis favorable auprès d’un comité d’experts indépendants issus d’institutions et de commissions engagées dans le Développement Durable : – Valérie Martin (Ademe, Cheffe du service Mobilisation Citoyenne et Médias), – Gildas Bonnel (Président fondateur de l’agence Sidièse et Président de la commission RSE de l’AACC) – Thierry Libaert (CESE, Comité Economique et Social Européen), – Mathieu Jahnich (Conférencier et enseignant à Sciences Po, expert en communication responsable)
The Good : Quels sont les objectifs chiffrés majeurs d’HelloPlanet sur 2021 et les années à venir ? Comment ses intentions se traduiront-elles en communication ?
J-B N. : Nous venons de lancer HelloPlanet.tv en mars avec la nouvelle campagne « Ne passez plus la publicité », créée et orchestrée par Leo Burnett. Grâce à cette communication engagée, invitant le grand public à « ne pas passer à côté de demain », nous espérons avoir + de 100. 000 utilisateurs inscrits d’ici fin 2021. Pour atteindre cet objectif, nous pouvons aussi compter sur les partenariats que nous avons avec les ONG, les éditeurs et l’appui de certaines personnalités. D’ici quelques semaines nous mettrons en place d’autres fonctionnalités sur notre plateforme, comme la possibilité pour nos utilisateurs de déposer leurs contenus vidéos, podcast et articles blog pour que notre communauté puisse communiquer et s’inspirer entre elle.
H.M. : Nous comptons beaucoup pour commencer sur l’organique et la capacité des gens à échanger autour d’une initiative intelligente, dépourvue d’intérêt individuel et gratuite ! Bien sûr d’autres campagnes de communication accompagneront le développement d’Hello Planet au fil du temps.
The Good : Parmi la foule d’initiatives solidaires impulsées par la crise actuelle, certaines ont-elles retenu votre attention/inspiré ? En quoi ?
J-B N. : Chaque jour nous découvrons des initiatives sociétales et environnementales qui nous inspirent et dont nous faisons l’écho sur notre plateforme et nos réseaux sociaux pour montrer qu’il existe des solutions partout dans le monde. Je pense par exemple, à FileVert, grâce à qui il est possible de transférer ses fichiers numériques en toute sécurité tout en gérant son impact environnemental. Ou à GreenR, une application pour lutter contre les ordures abandonnées dans les espaces publics, créée par un adolescent de 16 ans. Ou encore à Aurore Market, une épicerie en ligne proposant des produits bio moins chers et accessibles à tous. Je pense aussi une autre initiative en Inde, où une ville touristique met fin aux bouteilles en plastique et les remplace par des bouteilles en bambou !…
H.M. : Ce que je trouve intéressant c’est la rencontre d’initiatives citoyennes pensées par les gens, avec des marques qui ont envie d’agir, d’aider, d’accompagner. Et quand c’est depuis toujours dans leur ADN, c’est encore mieux ! Je pense à la MACIF que nous accompagnons depuis plusieurs années et qui soutient de nombreuses actions solidaires, sans compter bien entendu celles qu’ils ont créées de toutes pièces et qu’on peut retrouver sur leur plateforme solidaire Diffuz. On sait que les gens attendent beaucoup des marques pour aider le monde à avancer et à se transformer. Finalement la solidarité n’est la chasse gardée de quiconque ni d’aucune marque. Plus ces initiatives se multiplieront, plus nous y gagnerons collectivement.