Avec une demande de dépôts à + 64% en 2016 vs 2015, les marques dans le monde et en France ont parfaitement compris tous les avantages du hashtag. Entre créativité, usage digital ou élargi, et protection. Le point avec l’enquête de CompuMark.
Parfois ils nous font rire, nous aident à résumer un état d’âme ou à exprimer une révolte, une envie, une extase… une émotion ! Parfois ils servent une posture, un endroit, un évènement, une stratégie, un état, une information, une personnalité, une publicité, une marque, une action publique… Plus souvent encore, ils créent le débat ou le consensus en réunissant autour d’eux des dizaines, des centaines, des millions de personnes. Quoiqu’il en soit, les hashstags, en seulement quelques années, sont devenus indispensables, populaires et font partie intégrante de notre quotidien. Constituant un actif immatériel précieux pour son utilisateur ou son propriétaire, ainsi qu’INfluencia le détaillait déjà au printemps 2016.
Lancés par Twitter et bousculant à leur manière la sémantique et la syntaxe, ils foisonnent aujourd’hui un peu partout y compris hors du digital essaimant dans des conversations ou des canaux de diffusion traditionnels. Au point d’afficher une croissance mondiale des dépôts de 64% en 2016 par rapport à l’année précédente, selon les résultats de la dernière enquête sur le dépôt de hashtags effectué par les marques de CompuMark, spécialiste en matière de recherche et de protection des marques. Ajoutant que depuis la première demande de dépôt pour un hashtag qui date de 2010, on dénombre 5 000 demandes, dont 2 200 en 2016. De son côté, la France, sur cette même période, a demandé 261 dépôts de hashtags, dont 102 en 2016. Une démarche qui la place en troisième position après les Etats-Unis et le Brésil.
Une augmentation des demandes à usage digital et pour se protéger des risques associés
Le rapport révèle en effet que les demandes de dépôt de hashtags par des marques internationales sont en hausse et que les Etats-Unis restent le leader du nombre de demandes avec 33% depuis 2010; la part totale des demandes du pays en 2016 a cependant reculé à 28%, contre 35% en 2015. Dans un top 3 des pays en ayant le plus déposé en 2016, les États-Unis sont en tête avec 608 dépôts, suivis du Brésil (226) et l’Inde (141). « Les entreprises enregistrent plus de dépôts de hashtags qu’auparavant; en revanche, il y a eu un ralentissement du taux de croissance des hashtags sur le marché américain « , explique Rob Davey, directeur senior de Global Services, CompuMark » L’augmentation des demandes indique que les marques voient un intérêt dans le processus de dépôt de leurs marques non seulement sur les réseaux sociaux mais également pour se protéger contre toutes les utilisations abusives et atténuer les risques associés ».
3 classes de secteur d’activité concentrent les demandes
Le plus actif est le radiodiffuseur colombien RCN Television S.A. qui a déposé le plus de hashtags, en 2016, avec 50 enregistrements liés à sa programmation de football Grita Gol. Et les hashtags les plus connus déposés par des marques internationales sont #lovetravels (Marriott), #getthanked (T-Mobile) ou encore #gofor2 (Hershey).
En outre, la majorité des demandes se concentre dans 3 classes principales : 594 dépôts dans la classe 41 (services d’éducation et de divertissement, spectacles, événements sportifs, formation), suivis de 587 dépôts dans la classe 35 (publicité et administration, conseil aux entreprises, marketing, vente en ligne, recrutement) et 512 dépôts dans la classe 25 (vêtements, chaussures et chapellerie). Un top 3 des classes qui reste inchangé par rapport à 2015. Cependant, la 4ème classe la plus populaire était la classe 9 (logiciels, hardware, jeux vidéo, CD, DVD et lecteurs MP3, téléchargements) qui cette année chute à la 15ème place avec seulement 101 demandes (pour 278 en 2015). Alors #inspiration ou #audace ?