Une seule plate-forme mobile pour gérer des cartes-cadeaux souvent égarées, oubliées ou volées ? Quand on sait qu’aux Etats-Unis le marché représente quand même la bagatelle de quelque 80 milliards d’euros, ce concept arbore de séduisants atouts, autant pour le consommateur que pour les marques. Startup digitale installée à San Francisco, Gyft propose une application gratuite sur Android et iOS pour centraliser, gérer et optimiser au mieux ces gift cards si appréciées des producteurs comme des distributeurs.
Comment fonctionne Gyft ? En somme, un peu comme Passbook. Le consommateur télécharge l’application sur son smartphone puis entre les informations de ses cartes pour constituer son portefeuille digital, utilisable en ligne ou en magasin. L’utilisateur peut également envoyer des cartes à des amis s’il le veut. Bref rien de bien neuf si nous comparons avec l’application « Sephora To Go » déjà évoquée dans INfluencia en septembre dernier. Ce qui suscite l’intérêt et la curiosité en revanche, est l’attractivité pour les marques de cette tendance de l’interface fédératrice.
« Les marques sont toujours en quête de nouvelles manières de rester en contact avec leurs clients. Le mythe selon lequel les détaillants préfèreraient que ces cartes ne soient pas utilisées est faux. La réalité est qu’avec un outil comme Gyft, elles peuvent leur servir au moins autant qu’au consommateur », explique CJ MacDonald. La co-fondatrice vend avec talent la valeur ajoutée bipartite de son bébé, déjà utilisé par 100 cadors de la vente au détail aux Etats-Unis.
Mais si Amazon, Sephora, Brookstone et Lowe’s ont en effet saisi l’opportunité de cette nouvelle application, c’est qu’elle doit servir leurs intérêts. Lesquels ? En réfléchissant aux portes ouvertes par Gyft, INfluencia peut dresser une liste succincte mais révélatrice : envoyer des rappels au consommateur, l’avertir d’offres spéciales, lancer des opérations promotionnelles, customiser l’offre et même, pourquoi pas, proposer un jeu concours et un média de contenu de marque. De quoi nous donner des idées en France.
Benjamin Adler
Rubrique réalisée en partenariat avec Uniteam