« Ricard born à Marseille », « Cuba made me »… Romance et M&C Saatchi surfent sur les mêmes thèmes pour le groupe Ricard. Simple coïncidence, volonté « affichée » ou grands esprits qui se rencontrent sur fond de loi Évin?
Marseille par ci, Marseille par là, les Français n’ont que cette ville à la bouche… À vélo, à pied, ou à trottinette, difficile d’échapper à cette campagne d’affichage. N’y allons pas par quatre chemins, Ricard born à Marseille a clairement marqué la rédaction. Gérée auparavant par BETC, le leader des spiritueux déboule chez Romance en décembre 2019, et aussitôt, l’agence s’engouffre, avec raison dans l’ancrage de la ville qui a vu naître le premier apéro consommé en France.
1932: Paul Ricard conçoit Ricard
Concoctée dans le quartier Sainte Marthe en 1932 par Paul Ricard la boisson offre ainsi un regard totalement en accord avec les aspirations de notre époque, tournées vers le local, les origines, et l’authenticité. Pas mieux à notre sens pour « pérenniser Ricard comme le leader emblématique de la culture française de l’apéritif », comme le souligne Anne Tremsal, Directrice Marketing France Pernod Ricard. Et surtout, poursuit Christophe Lichtenstein, CEO de Romance, « c’est un rêve de publicitaire d’accompagner une marque aussi puissante et sexy que Ricard. Elle a les valeurs de l’époque en elle, l’authenticité et la culture locale que célèbre la campagne ».
Ricard se doit de redevenir trasgénérationnelle
Face à la décroissance de son secteur, la Marque historique se devait de devenir transgénérationnelle. C’est chose faite avec la nouvelle plateforme de communication « Born à Marseille ». Ricard rallie les générations et la personnifie via 3 vrais bartenders marseillais : Léa, Alexandre, et Pascal. Car non seulement la cité phocéenne, est porteuse d’une aura culturelle et créative incontournable, mais aussi le Covid 19, a provoqué un réel engouement auprès des vacanciers coincés en France cet été. Qui en effet, n’a pas un ami d’ami qui a fait un saut voire plus, à Marseille pour faire la fête ou profiter de la ville à la lumière si particulière que l’on retrouve sur ces visuels signés Felipe Barbosa.
Le retour à l’incarnation grâce aux bartenders
« Une nouveauté pour cette boisson qui n’avait pas été incarnée depuis très longtemps», ajoute Marion Floch directrice associée et chef de groupe au sein de l’agence. «L’autre capitale Française, une des rares villes dont la richesse culturelle et la scène artistique rayonnent partout en France et dans le monde » précise Alexandre Hervé, Directeur de la Création. (Lorsqu’elle ne fait pas la Une des medias pour ses quartiers insalubres, sa violence à l’égard des porteurs de maillots du PSG lors de la Champion’s League qui s’est achevée ce dimanche ou bien l’augmentation de cas Covid 19 en cette fin de mois d’août).
La loi Évin et ses interdits ne faiblit pas
Et c’est ainsi qu’habilement contournée, la loi Évin ne peut rien contre la fierté, le défi, la gouaille de nos personnages. « Shootés juste avant le confinement, les phtotographies ont eu plus de chance que le film de 45 secondes dont le tournage a dû s’arrêter au beau milieu pour… les mêmes raisons». Alors, les réalisateurs Julien Rézette et Maxime Tibay ont dû composer leur film en ajoutant des stockshots de-ci de-là et jouer habilement sur le montage. Un spot hétéroclite, qui au final ne manque pas de charme.
Cuba made me, Born à Marseille, tandem sur le même thème
C’est bien joli tout ça, mais alors qu’INfluencia s’enflamme, vous-vous dites peut-être que cette campagne vous fait étrangement penser à une autre opération, celle d’Havana Club du même groupe, réalisée par M&C Saatchi. Car, force est de constater que les mêmes ressorts ont été utilisés. Les portraits de bartenders, l’utilisation de l’anglais dans la signature, et la fierté d’appartenance… Alors INfluencia a bien tenté de joindre les principaux intéressés, sans succès. Vous en saurez plus bientôt. Promis.