L’ONG défie «LE» réseau social, son mode de fonctionnement et ses 500 millions d’amis. Comment? Tout simplement en essayant de tous les rallier à sa cause. La bataille promet d’être sanglante. Rappelez-vous de Nestlé…
Sortie mi-septembre, cette vidéo virale met en cause l’abus de charbon utilisé pour alimenter le nouveau data center du réseau social situé dans l’Oregon.
La vidéo intitulée, «the so coal network» (le réseau tellement « charbonneux ») est un film d’animation qui met en image la relation amoureuse entre Facebook et cette énergie fossile. Le nom fait référence au film qui va sortir sur Mark Zuckerberg et baptisé, «The Social Network».
La vidéo animée est accompagnée d’une page Greenpeace sur Facebook composée de 300 000 membres.
Facebook : Greenpeace vous invite à abandonner le charbon!
Kumi Naidoo, le directeur général de Greenpeace international avait écrit au fondateur du site communautaire il y a quelques mois pour attirer son attention sur ce problème. La réaction du réseau social figure sur le site de Greenpeace. Facebook se justifie de cette manière : « Aucun chef d’entreprise mondiale, et surtout pas celui qui arrive à connecter tant de personnes chaque jour, ne peut nier qu’aujourd’hui, c’est à la fois une menace pour la réputation de l’entreprise et un risque pour sa santé financière que d’ignorer les impacts environnementaux de son entreprise. » (Greenpeace.fr). Une réponse mi-figue mi- raisin qui ne devrait pas satisfaire, l’ONG.
Comment Facebook va-t-il gérer ce problème? Quand on sait la manière dont l’organisation écologiste, aidé des internautes, a réussi à faire plier Nestlé sur sa production d’huile de palme à partir d’une vidéo certes plus agressive mais du même acabit, le réseau social devra bien choisir ses mots pour faire accepter ses choix à l’opinion publique.
Quant au petit film, «the so coal network», il continue son petit bout de chemin. Présent sur tous les lecteurs vidéo hébergés sur le net (You Tube, Daily Motion ou Viméo), il a déjà été vu plus de 200 000 fois en 7 jours.
Ce type de programme court fonctionne à merveille sur la toile. Le côté animé, graphique et décalé permet d’attirer l’attention de la cible qui consomme sans rechigner. Cette même cible qui fera voyager sur les réseaux sociaux ces vidéos, qui éveillent les consciences.
Quant à Facebook bien faire attention que cette menace ne se transforme pas en promesse…
Gaël Clouzard