Fridays For Future : quand les jeunes jouent aux « vieux cons »…
Vive le fish-eye qui donne à ce clip une modernité indéniable. Un spot signé Fred & Faridpour Fridays for future, dont les héros lookés façon années 2000 interpellent méchamment le quidam sur le climat et les conséquences du grand n’importe quoi qui continue de submerger la planète. Pour parler de ce film fort et fun, Séverine Autret, Co-Présidente et Partner de FRED & FARID Paris.
IN. : les héros de ce film sont tous jeunes, et décalés, correspondent-ils à la cible que vous souhaitez toucher ?
Séverine Autret : s’agissant d’un sujet qui concerne toute la planète, la cible est extrêmement large. Nous-nous adressons à tous ceux qui partagent l’envie d’agir contre les changements climatiques auxquels nous devons faire face aujourd’hui et encore plus dans le futur. Et évidemment, le film fait aussi un clin d’œil humoristique aux climato-sceptiques, puisque nous utilisons leur rhétorique.
IN. : le style du clip parle à plusieurs générations, vous faites dire aux jeunes l’inverse de ce qu’ils pensent. Est-ce plus fort selon vous de se moquer des complotistes et du déni de certains sur le climat de cette manière?
S.A. : nous ne cherchons pas à nous moquer mais à alerter. En inversant la rhétorique, les mots prennent un sens totalement différent qui prête à réfléchir : dans la bouche de ces enfants certains arguments ne font plus sens. Le ton est léger pour mieux interpeller.
IN. : certaines études dont celle de l’institut Humains affirment que contrairement aux idées reçues les jeunes ne sont pas si engagés que cela sur les actions à mener? Qu’ils continuent d’être peu concernés. Quel est votre point de vue? Avez-vous des enquêtes qui vous disent le contraire?
S.A. : ce spot est développé pour la branche US de Fridays For Future. Aux Etats-Unis, les études montrent un intérêt et un engagement certain de la Gen Z sur les sujets liés au changement climatique. Par exemple “76% de cette génération considère les changements climatiques comme une des principales préoccupations sociétales” (2021 Pew Research Survey )
IN. : n’avez-vous pas l’impression que le climat, l’écologie, sont délaissés, ou occultés en cette période d’élections présidentielles, de guerre et de retour de la covid…?
S.A. : totalement, et c’est tout l’enjeu, car nous risquons de le payer demain. Il est important de ne pas perdre de vue la problématique écologique.
IN. : la réalisation est très moderne et le côté « déformé » et looké des personnages bien vu. Comment avez-vous choisi cette direction artistique? A qui l’avez-vous confié?
S.A. : nous avons opté pour l’utilisation du fish-eye, d’une palette de couleurs très flashy et d’un montage très dynamique pour retranscrire l’énergie positive de cette génération et du mouvement Fridays For Future. Nous avons confié la réalisation du spot au réalisateur canadien Amos Leblanc du collectif DREAM.
IN. : le public subit beaucoup la pub, semble-t-il… Pour être efficace, quel est selon vous le combo gagnant?
S.A. : en matière de communication, il faut une idée simple et une réalisation impactante. Et nous parions sur le fait que quand la communication embrasse un combat sociétal, le public s’engage.
IN. : cela fait trois ans que vous opérez pour Fridays for Future. Comment travaille-t-on avec les équipes de Greta Thunberg ? Qui sont vos interlocuteurs?
S.A. :FRED & FARID travaille directement avec la branche US de Friday For Future. Nos interlocuteurs sont étudiants pour la plupart, ils partagent avec nous leur vision et leurs actions et nous nous efforçons d’utiliser nos idées créatives pour les faire connaître.
En résumé
We don’t care ?
Pour annoncer la Global Climate Strike de ce 25 mars, Fridays for Future U.S. dévoile « We Don’t Care »Le spot, conçu par FRED & FARIDCe travail répond à une question simple : « Si les générations actuelles ne se soucient pas de l’avenir de notre planète, qui le fera ?« . Pour la génération Z, le changement climatique est une affaire personnelle. Dans le court laps de temps qu’ils ont passé sur cette terre, les incendies de forêt qui battent des records sont devenus la nouvelle norme, les fonds de secours aux ouragans imprègnent leurs flux de médias sociaux aussi souvent que le contenu de marque, et beaucoup d’entre eux entrent maintenant dans l’âge adulte pendant la troisième année d’une pandémie mondiale. Compte tenu de la charge émotionnelle que représente le fait d’être témoin de la destruction de l’environnement, en plus des déboires habituels de l’adolescence, il est logique que 76 % de cette génération considère le changement climatique comme l’une des plus grandes préoccupations sociétales, selon une enquête Pew Researchde 2021. Enfin, et c’est l’objet du film, « que se passerait-il si la génération Z traitait l’avenir de notre planète de la même manière que ses prédécesseurs, comme si le bien-être de la terre était une cause non digne de leur temps ?«
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