20 mars 2018

Temps de lecture : 3 min

Les Français s’estiment patraques

Nos concitoyens sont stressés et mal dans leur peau, mais il n'y a pas péril en la demeure, selon une récente étude Newpharma.

Nos concitoyens sont stressés et mal dans leur peau, mais il n’y a pas péril en la demeure, selon une récente étude Newpharma.

Vous êtes au bout du rouleau, stressés, en mauvaise condition physique et plutôt rondouillard. Ne vous en faites pas. Vous êtes dans la norme de vos concitoyens… Une étude du laboratoire la pharmaceutique en ligne, Newpharma, effectuée le 15 janvier 2018 par l’institut Toluna auprès de 1197 personnes, montre la mauvaise idée que nous nous faisons de notre état de santé.

Mais à part ça, madame la marquise…

67% des sondés s’estiment tout d’abord victimes du stress. Moins d’une personne sur 10 (9,58%) indique, au contraire, ne se sentir jamais stressée. Cette tension psychologique permanente pousse les internautes à trouver des « solutions » sur la Toile. Plus de la moitié des recherches associées aux psychotropes (57%) portent ainsi sur les anxiolytiques qui sont utilisés contre le stress et l’anxiété. Et pourtant quand on leur demande les remèdes qui leur permettraient de relâcher la pression qu’ils subissent au quotidien, les personnes interrogées  évoquent la marche, le vélo ou la musique.

Mais la plupart des sondés sont trop éreintés pour partir en ballade. Plus de 7 Français sur 10 (71,8%) considèrent être globalement fatigués. Pour combler leur manque de sommeil, les répondants essaient de dormir davantage (53,63%), de bouger plus (29,45%) et de mieux manger (27,22%). Une meilleure alimentation permettrait également de limiter le surpoids dont souffrent 66,79%. Leur bidon protubérant serait une conséquence directe de leur mauvaise condition physique.

Vive le sport

Plus de la majorité des répondants (59,26%) jugent ainsi ne pas être au « top » physiquement. Chez les personnes qui sont en forme, 60,83% pratiquent une activité régulière, 52,52% essaient de dormir davantage, 44,42% limitent les aliments gras, salés et sucrés et consomment des fruits et légumes, 27,57% contrôlent leur consommation excessive d’alcool et 22,54% évitent le tabagisme. Notre fatigue chronique et notre manque d’énergie ne sont toutefois pas des conséquences de notre amour pour les bons crus et les blondes ambrées. Les Français boivent en effet raisonnablement de l’alcool car plus de 2 sur 3 (69,71%) parmi les buveurs ne prennent qu’un ou deux verres seulement quand ils en consomment et ils ne sont que 15,76% à siroter au moins 4 verres par semaine. Les deux-tiers des sondés ne fument pas et ils sont à peine 3% à consommer plus d’un paquet par jour.

 » Les résultats de cette étude démontrent clairement que le Français souffre d’un mal-être généralisé « , résume Jérôme Gobbesso, le fondateur et CEO de Newpharma  » Stress, fatigue et mauvaise condition physique ne sont que le reflet d’une société qui en demande toujours plus. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la consommation d’alcool est raisonnable voire faible. Ce mal-être n’est cependant pas une fatalité. Des solutions existent comme l’explique la nutritionniste, Madame Baudelaire. Nous espérons que ces chiffres permettront une prise de conscience et que les Français prendront soin de leur santé « .

Les faits contredisent les sondés

Cette étude n’est toutefois pas forcément révélatrice de la réalité. Plus d’un Français sur dix serait en effet hypocondriaque, selon une enquête Ifop/Capital Image publiée en 2013. 32% des sondés craignent d’être atteints d’une maladie ou d’être en train d’en développer une lorsque certains signes ou symptômes les inquiètent. Plus préoccupant encore : 13% s’angoissent même en l’absence de tout symptôme. Et malgré les burgers, les sodas et notre passion immodérée pour les séries télévisées, notre ventre ne prend pas de volume d’année en année. En 2015, le taux de surpoids des adultes dans l’hexagone s’est ainsi stabilisé à 49%, et leur taux d’obésité à 17,2% de la population, contre respectivement 49,3% et 16,9% en 2006, selon une enquête de Santé publique France. Alors arrêtons de stresser et de nous regarder le nombril. Nous n’allons pas si mal que cela…

Pour retrouver l’étude complète, c’est par ici.

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