Représentant la moitié des internautes en France soit environ 15 millions de personnes, les femmes affichent un usage fréquent et personnel d’internet et une disposition à acheter des services sur la toile. Tels sont les enseignements de l’ enquête menée par l’IFOP pour La Mutuelle Générale*.
Aujourd’hui, une femme sur deux (51%) se connecte quotidiennement à Internet, et même un tiers plusieurs fois par jour (34%). Le profil des femmes est étroitement corrélé à leur âge – élevé chez les moins de 50 ans (65% chez les moins de 35 ans, 68% chez les 35-49 ans), ce taux de connexion quotidienne tombe à 42% chez les 50 à 64 ans – et au statut social (78% parmi les professions intermédiaires, 82% parmi les cadres, 30% parmi les ouvrières et 58% parmi les employées).
Le domicile est pour plus de trois femmes sur quatre le lieu d’utilisation principal d’Internet soit 78% d’entre elles contre 16% essentiellement à leur bureau. Ce taux tend à croître avec la taille d’agglomération et la fréquence de connexion à Internet Une proportion marginale se rend au domicile « d’amis, de la famille » (4%) ou dans un « cybercafé » (1%).
Les femmes actives et les étudiantes déclarent à hauteur de 52% avoir un usage essentiellement personnel d’Internet. Une sur trois en fait un usage autant à titre personnel que professionnel (35%) contre 13% qui utilisent internet dans un cadre professionnel uniquement. Les femmes vont pour une large majorité chercher des informations pratiques sur internet. Ainsi 62% d’entre elles recherchent souvent ou de temps en temps des informations sur la santé et la prévention et les démarches administratives, signe de l’intérêt féminin pour cette question. Pratiquées régulièrement viennent ensuite la consultation des comptes bancaires (57%) et la réalisation d’achats de produits (53%). Les activités ludiques telles que l’entretien d’un réseau social, la participation à des forums ou l’entretien d’un blog restent plutôt limitées (entre 8% et 30%). La proportion de femmes prêtes à acheter des services en ligne est en train d’émerger (entre 12% et 22%), avec une tendance plus forte chez les plus jeunes (29%) et les plus familiarisées avec l’outil internet et chez les femmes les plus aisées (35% dans les foyers aux revenus compris entre 3 000 et 5 000 €).Ces résultats attestent de l’existence d’un socle de pionnières non négligeable puisqu’il représente par extrapolation 2 à 3 millions de femmes internautes.Parmi les services proposés, les services à la personne (ménage, soutien scolaire…) suscitent le plus de réponses positives, sans doute parce qu’ils sont perçus comme moins contraignants ou moins engageants financièrement. Plus d’une internaute sur cinq (22%) se dit disposée à acheter de tels services. Parallèlement, la proportion de femmes prête à acheter des services bancaires, une mutuelle complémentaire santé ou une assurance automobile s’avère systématiquement supérieure à un dixième de l’échantillon interrogé.Les principaux avantages de l’achat de services en ligne cités sont le gain de temps (45%) et la rapidité (43%), loin devant l’accessibilité permanente aux services (34%), la facilité (32%) et le coût (16%).
Lorsqu’elles pensent à toutes les activités qu’elles font sur le web (navigation, achats, e-mails,…), les femmes expriment une très forte confiance en Internet : 80% y voient un outil « sûr ». Mais ce sentiment de sécurité manque de fermeté : à peine 8% des femmes interrogées voient dans Internet un outil « très sûr » ce qui révèle la persistance de doutes ou a minima le manque d’une réelle conviction sur les conditions de sécurité offertes par ce mode de communication. Pour près de trois femmes sur quatre (73%), le fait d’avoir des enfants pousse à utiliser davantage Internet. 65% des femmes interrogées âgées de 25 à 34 ans voient un intérêt à utiliser internet lorsque l’on devient parent. *Sondage réalisé par l’IFOP auprès d’un échantillon de 958 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Au sein de cet échantillon, 528 femmes ont été interrogées. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont eu lieu par téléphone au domicile des personnes interrogées du 15 au 16 mai 2009.