Lancée à la genèse par trois jeunes néerlandais ulcérés par la décision des tribunaux de Stockholm, l’idée a séduit les passionnés de la marque du monde entier. En France, l’élan d’amour spontané a envahi les rues de Paris, Bordeaux, Mulhouse et Salon-de-Provence. Une initiative aussi rare que louable, preuve de l’attachement presque viscéral avec ses consommateurs.
Prêtresse de l’automobile alternative et marque chargée d’affect, Saab a encore trois mois pour trouver un repreneur et éviter la clef sous la porte. Le fabricant automobile scandinave n’est pas encore décédé et ses amoureux entendaient bien le clamer avec voix et passion. Le Suédois peut compter sur ses Saabistes pour faire durer le combat jusqu’au bout!
«Ce rassemblement n’est pas un dernier baroud d’honneur. L’objectif est de prouver que Saab possède toujours une clientèle et dispose d’un potentiel commercial si demain, un investisseur se présentait», assure un blogueur présent au rassemblement de la capitale dans Le Parisien.
Rassemblement chinois
Avec des sites de fans comme SaabsUnited, Outside-saab ou Saab Actu dans l’Hexagone, des clubs et des concessionnaires pour relais organisationnels, «We are many, We are Saab» a disposé des outils de la réussite. Cette preuve d’affection ultime doit rendre jaloux bien des constructeurs jamais avares de campagnes dispendieuses pour s’acheter un tel attachement.
Le Web et les réseaux sociaux sont remplis depuis une semaine de photos, blogs, vidéos et articles sur l’évènement… Il y a eu des rassemblements sur les 5 continents et dans 42 pays… Même l’Afrique avec certes l’Ile Maurice a participé à cette contestation unique en son genre…
SaabsUnited prend d’ailleurs un malin plaisir à rappeler les mots de l’ancien CEO Victor Muller, comme elle l’a fait dimanche dernier lors d’un rassemblement aux Pays-Bas : «sans vous, Saab n’aurait jamais existé et n’aurait jamais été relancé en 2010. A l’époque il y avait déjà eu des milliers de convois de part le monde. Quelle marque peut en faire autant?».
Saab pourrait presque être pire…
Benjamin Adler
Rassemblement à Montréal