Dans un marché aussi concurrentiel que celui de l’immobilier, il est parfois bon de se repositionner pour redonner de l’air à son activité. Orpi s’y essaye. Dernier élément en date de sa mue en relais de sa nouvelle identité visuelle : une campagne TV qui cherche à reconnecter émotionnellement la marque aux consommateurs.
Que vous soyez une marque, un produit ou même un artiste reconnu, vous devez avoir conscience qu’en 2018, plus personne ne vous attend. Finie l’époque où la Une des quotidiens, la sortie d’un nouvel album, voir le lancement d’une nouvelle émission TV pouvait défrayer la chronique pendant des semaines. Il n’y a qu’a demander aux joueurs de l’équipe de football de France, passés de héros national à une nostalgie estivale en à peine quelques jours.
A la différence d’il y a 20 ans, la notoriété ne suffit tout simplement plus à susciter l’attente et le désir. Pour rester audible, la recette est simple : lancer des signaux de communication clairs et cohérents… en ne redoutant pas de repartir à zéro pour (re)donner un coup de boost à son image et (re)fidéliser ses cibles. Surtout quand son coeur de métier est un domaine aussi décrié et challengé que celui d’agent immobilier.
Nouveau look pour une nouvelle entreprise
Orpi, important réseau d’agences immobilières en France par ses nombreux points de vente, l’a bien compris. Depuis plusieurs mois, l’enseigne opère une mutation profonde avec une nouvelle identité visuelle, et une refonte progressive de ces 1 200 agences présentes sur le territoire, conçue par l’agence, Carré Noir. L’objectif ? Installer son nouveau positionnement et rappeler les raisons de le préférer à ses -nombreux- concurrents. Le dernier rejeton de ce dispositif communicationnel est une campagne TV lancée le lundi 17 septembre sur 21 des principales chaînes nationales et en vidéo online. Elle a été réalisé par Alban Coret (production : Players Paris) et signée par l’agence Hungry and Foolish.
Un bien immobilier personnifié
Intitulé « Le Bien », cette campagne vient personnifier le bien immobilier. Une idée jouant à fond le thème de la proximité que l’on pourrait résumer par : le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé … mais avec un toit au dessus de sa tête. Et ce n’est pas Sean Penn qui nous dira le contraire. Cette création sous forme de fausse piste souligne donc l’importance de choisir les professionnels les plus qualifiés pour mener à bien un projet immobilier. En somme, faire du conseiller le socle du bien être familial, comme le démontre leur nouvelle signature de marque : « Des femmes et des hommes… » -la famille et/ou les agents immobilier- « … pour votre bien » -le bien immobilier comme l’épanouissement personnel.
Au cas ou vous n’auriez toujours pas saisi le concept, la campagne est complétée par une déclinaison à vocation business visible sur des grands carrefours d’audience print et digitaux -affichage, affichage digital et agence, display et VOL.
Succès à l’interne… en attendant le grand public ?
« Nous avons eu la chance d’être invité pour la convention Orpi et d’y projeter en avant première notre spot publicitaire. Celui ci a été très chaleureusement applaudi par les 3500 salariés du réseau. Certains d’entre eux nous ont même révélé avoir connu les meme situations professionnels qui y sont dépeintes. Nous l’avons pris comme un gage de réussite », nous ont raconté Johane Guidez et William Regitz, respectivement Directrice de clientèle et Directeur général adjoint en charge du new business chez Hungry and Foolish. Vous l’aurez compris, on est loin de la fiction fantasmée. Orpi c’est la vie, la vraie.
De là, à dire que ce nouveau positionnement saura satisfaire l’animal citadin en mal de logement, il n’y a qu’un pas. Une étude menée en 2017 par le CSA indiquait que près de la moitié des Français préfèrent gérer seuls leur projet, sans faire appel à un professionnel de l’immobilier. Les réseaux sociaux et L’Uberisation étant passés par là. A Orpi et tous ses concurrents -Guy Hoquet, Century 21, Stéphane Plaza et autres Laforêt ou indépendants- de trouver leur place dans cette culture de l’individualisme. Au risque de se retrouver reléguer au rang des souvenirs nostalgiques, juste à coté d’une certaine Coupe du Monde de Foot glanée un soir de 14 juillet 2018.