6 février 2024

Temps de lecture : 3 min

Facebook et Influencia : 20 ans et toutes leurs dents

La valorisation de Meta a quintuplé en seize mois. On n’a pas tous les jours vingt ans...

Qui a soufflé ses 20 bougies la semaine dernière ? INfluencia, me direz-vous. C’est bien vrai. Notre journal, qui est aujourd’hui devenu un groupe en pleine expansion, a fêté comme il se doit son 20ème anniversaire lors d’une soirée qui restera pour toujours dans nos mémoires. Un autre « petit » acteur du monde de la communication et de la planète numérique a, lui aussi, célébré ses 20 ans dimanche dernier. Son nom : Facebook.

C’est dans sa chambre d’étudiants à Harvard que Mark Zuckerberg a mis en ligne, le 4 février 2004, ce qui n’était alors qu’un réseau social sensé favoriser le partage d’informations entre élèves de la plus prestigieuse université américaine. « Quand on s’est lancé, on espérait que 400 ou 500 personnes nous rejoignent », expliquait le nerd dans son tout premier entretien télévisé accordé à CNBC. Très vite, la plateforme, qui s’appelait alors « TheFacebook », a étendu sa toile sur d’autres campus réputés comme Stanford, Yale et Columbia. Mark décide alors de quitter Harvard après seulement deux années d’étude pour se consacrer pleinement à son entreprise qui a déjà un million d’utilisateurs en 2005. La réussite ne se fait pas attendre. En 2010, le magazine Time le nomme personnalité de l’année. Mais très vite, les premières polémiques se développent.

Des scandales, en veux-tu, en voilà

Son entrée en Bourse en 2012 est un échec. L’action du groupe perd la moitié de sa valeur en quelques mois. Cette année-là pourtant, Facebook a dépassé le milliard d’utilisateurs. Au mois d’avril, l’ancien geek timide n’hésite pas à mettre sur la table un milliard de dollars pour croquer Instagram mais les critiques qui montrent du doigt la manière dont le réseau s’immisce dans notre vie privée se font de plus en plus vives. En 2018, l’affaire Cambridge Analytica explose. Cette société britannique a utilisé les données personnelles de 87 millions d’utilisateurs de Facebook pour influencer leurs intentions de vote. Le grand public comprend alors que le modèle de la plateforme repose sur l’utilisation de leurs données. En 2009, le réseau a notamment supprimé la possibilité pour les internautes d’effacer leurs données et en 2016, il a intégré toutes les datas de WhatsApp, fraîchement racheté, sans demander l’aval des « users ».

Le départ poussif du métatarse

L’audition de Mark Zuckerberg devant le Congrès américain est un échec retentissant. Face aux élus, l’entrepreneur ressemble à un robot et refuse de répondre à des dizaines de questions. Le lancement en 2016 de l’Oculus Rift devant des centaines de personnes portant son casque de réalité virtuelle donne, de lui, une image de leader d’un monde dans lequel l’homme est remplacé par la machine. L’arrivée du métaverse est, elle aussi, un échec. Certaines entreprises comme France Télévisions tentent pourtant de surfer sur cette vague. Jacques Séguéla nous disait même que le métaverse allait « sauver la publicité ». Pour montrer sa bonne foi dans cette technologie, Mark Zuckerberg renomme son groupe Meta en 2021 et nous assure qu’un milliard de personnes se plongeront dès 2031 dans son univers numérique immersif. Pour l’instant, ces chiffres semblent aussi virtuels que le métaverse.

Montagnes russes boursières

Depuis de nombreux mois, les critiques prédisaient la débandade de Meta. Facebook serait ringard, les jeunes préférant surfer sur Instagram et TikTok. Certains semblent toutefois oublier qu’Insta appartient à l’ancien étudiant de Harvard. Pour justifier leurs dires, les sceptiques montraient également du doigt la chute boursière de Meta Platforms, le nom officiel du groupe coté. Après avoir approché les 390 dollars en août 2021, l’action ne valait plus, il est vrai, que 93 dollars en octobre dernier. Seulement voilà : sur les seize derniers mois, la valorisation du groupe a plus que… quintuplé pour approcher les 475 dollars. La faute à qui ou grâce à quoi (c’est selon…) ? Mais aux très bonnes performances récentes de Meta

39 Mds$ de bénéfices nets

La forte réduction des dépenses, l’appétit des annonceurs pour Facebook et Instagram et le potentiel énorme de recettes que pourrait apporter l’IA générative ont boosté la confiance des investisseurs. Les résultats annuels du groupe publiés le 2 février donnent le tournis. Meta revendique aujourd’hui 3,98 milliards de « personnes actives mensuelles » et 3,19 milliards d’utilisateurs quotidiens. Son chiffre d’affaires annuel a bondi de 16% en un an pour atteindre 134 milliards de dollars. Son bénéfice net a, quant à lui, augmenté de… 69% à 39 milliards de dollars. 20 ans. Quel bel âge… INfluencia le sait mieux que quiconque même si ses revenus sont encore un peu éloignés de ceux de Meta

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