Mais des huit dernières années (hors période de crise sanitaire), à 4,2. Et alors que les 15/24 ans présentaient un écart sensiblement positif en 2016 par rapport à la moyenne de la population (6,3 vs 5 séances), ils sont tombés pour la première fois en dessous du nombre de séances moyen (4,2 vs 4,4 en 2023).
Le CNC met en évidence deux éléments clé jouant sur l’évolution de la relation des jeunes adultes avec le cinéma : « l’américanisme » (de l’expérience, avec la banalisation des multiplex et le « rituel pop-corn », ou de la production) et la « digitalisation accrue de la vie des jeunes » (dont la « sériephilie ») avec, à la clé la « Diversification et l’horizontalisation des contenus » ou la « Mise en balance de l’investissement temps / argent ».
Le CNC met également en évidence la « forte mixité et complémentarité avec la SVOD » avec, parmi les 15/24 ans, 12% d’exclusifs SVoD, 13% d’exclusifs cinéma, mais surtout 71% de « cinéma + SVoD ».
Sans surprise, les sorties au cinéma se font d’abord « entre amis » (63%), sont souvent accompagnées d’un repas au restaurant ou au fast food (53%), et sont associées à l’objectif de « Passer un bon moment en famille, en couple ou entre amis / Voir du monde… » (90%) et/ou de « se divertir / s’amuser / Passer un bon moment / Profiter / Pour le plaisir » (91%). Le prix des places (56%), le manque de temps (34%), la préférence de visionnage des films sur un autre écran (27%) et le manque de motivation à sortir (21%) sont à l’inverse les freins principaux au fait de se rendre en salle.
Bandes annonces (57%), sujet / histoire (40%) et casting (34%) sont les trois facteurs pesant le plus sur le choix du film.
« L’histoire familiale » (le fait d’être allé au cinéma enfant) est un déterminant-clé des comportements ultérieurs : 96% de ceux qui allaient au cinéma avec leurs parents ou grands-parents, y vont plus tard, contre 77% de ceux qui n’y allaient pas enfants.