23 mai 2016

Temps de lecture : 2 min

Être et avoir, les symptômes de nouveaux besoins

Nous, générations Y et Z, nous avons plusieurs vies, nous avons plusieurs personnalités et nous avons plusieurs métiers : multi-potentiels, switchers, ikigai… Vous, générations Y et Z, vous êtes trop connectés, vous êtes ingérables et vous êtes volages : bore-out, burn-out, bullshit jobs… Et si c’était l’occasion de voyager ensemble vers les futurs ?

Nous, générations Y et Z, nous avons plusieurs vies, nous avons plusieurs personnalités et nous avons plusieurs métiers : multi-potentiels, switchers, ikigai… Vous, générations Y et Z, vous êtes trop connectés, vous êtes ingérables et vous êtes volages : bore-out, burn-out, bullshit jobs… Et si c’était l’occasion de voyager ensemble vers les futurs ?

L’innovation est un état d’esprit, un véhicule. Et elle est aussi dans les organisations. Le dynamisme d’un ensemble humain ne dépend pas seulement de la conjoncture économique, du caractère du porteur de projet, de l’aide du ciel ou du tempérament national, mais d’un certain nombre de principes. Pour preuves l’émergence de nouveaux mouvements comme Bleu Blanc Zèbre d’Alexandre Jardin (Les faizeurs), En Marche ! D’Emmanuel Macron, les cercles de démocraties délibératives comme Nuit Debout ou encore le courage d’un maire de 1200 habitants qui impose pour la première fois la Démocratie participative à Saillans. Le point commun de toutes ces initiatives ? Inspirer ET héberger les nouveaux comportements innovants pour les fertiliser pour le plus grand nombre… A l’ère post-digitale, le voyage reste toujours la destination.

Et dans ce contexte, la sociocratie pourrait bien devenir un véhicule organisationnel, avec comme principal carburant : l’information. Entre la fin du XXème siècle et la transition vers le XXIème (avant 2010) nous avons été les témoins et les acteurs d’une accélération de la démocratisation de l’information. Qu’ils soient pyramidaux ou descendants, les nouveaux modèles stochatiques ou protéiformes générés par les nouvelles technologies montrent leurs limites… C’est un fait : là où les systèmes de communication ont changé, les véhicules organisationnels pyramidaux font du surplace.

Mais changer de modèle d’organisation ou simplement choisir de le faire évoluer vers plus de sociocratie implique d’avoir la foi. La foi dans les gens, la foi dans l’innovation, la foi dans demain… De la théorie des organisations à la réalité du business, l’écart est colossal. Les multiples couches de prise de décisions sont autant de mauvaises habitudes de vie qui entraînent une déresponsabilisation complaisante et une créativité incestueuse. Ils sont les symptômes du confort moderne.

Comment construire votre véhicule sociocratique ?

« Personne ne sait mieux que vous ce dont vous avez besoin au village, dans votre quartier. L’élu vous représente, il ne pense pas à votre place. » Nous dit le maire de Saillans. Pour adapter cette vérité en entreprise, il faut repartir de cette réalité : le modèle sociocratique représente votre vision, mais ne il ne pense pas à votre place. Petite expérience : Plongez une grenouille A dans de l’eau froide, faites chauffer l’eau. La grenouille A ne bouge pas, elle se laisse faire. Plongez une autre grenouille B dans l’eau bouillante, vous la verrez sauter de la casserole illico. Maintenant, plongez un collaborateur, un manager ou un patron dans une organisation sociocratique ? Que se passera-t-il ? Un drame ! L’idée même de la sociocratie donne le vertige, mais elle donne aussi des perspectives, et c’est la vertu même du changement.

Quels seraient alors les ingrédients de sociocratie à intégrer pour passer de l’échec à la réussite ? Avoir de la patience et de la confiance dans votre vision, dans votre demain : votre foi. Être précis sur la définition de l’emploi, être riche sur l’environnement de travail : votre environnement fertile. Donner les clés pour que les collaborateurs décident seuls et fluidifient les échanges : votre liberté partagée. Créer un levier pour transformer la masse critique nécessaire avec des fonctions de facilitateurs et de connecteurs : vos catalyseurs. Partager un sas qui offre une perméabilité entre TOUS vos publics pour expérimenter de nouvelles relations : votre tiers-lieu. En synthèse, construire votre véhicule sociocratique, c’est pérenniser votre vision pour aller en confiance vers demain.

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