Dans leur ouvrage, Bixente, fraîchement débarqué du pays basque et bobo en devenir, et Benoît, journaliste parisien bobo de naissance, décortiquent avec humour les habitudes et les manies de leurs congénères «bobos », les Bourgeois-Bohème -traduction de l’anglais «bourgeois bohemian», issu d’un livre de David Brooks intitulé Bobos in Paradise-
«La tendance bobo est le symptôme d’un pays aux prises avec deux traditions distinctes. L’élément bourgeois reflète la supériorité de la France dans à peu près tous les constituants d’une vie hédoniste. (…)
La partie bohème de la France leur rappelle que tous ces signes extérieurs sont superficiels. Que la vie doit également être en roue libre, spontanée. Cette combinaison de sensualité et d’austérité intellectuelle est l’un des grands héritages de la culture occidentale. Les Français doivent être forts et fiers de leurs racines bobos. Le reste du monde les hait pour cela, bien sûr.
Mais tout ce qu’ils doivent faire, c’est allumer une autre cigarette, et souffler la fumée dans le visage jaloux….Vive le boboisme ! » Le portrait de Peter Aspden, dans le Financial Times, comme le rappelle « Bobo Bix » nous en apprend plus sur la société française que dans les media francophones
Mais comment devient-on bobo? Comment ce mode de vie, souvent moqué et décrié, devient-il un phénomène social? Réponse de deux bobos et… fiers de l’être, dans Bobos de merde…
Raphaël Legrand
* éditions Privé chez Michel Lafon. Illustration Jonathan Zlatics