Avec plus de 4000 étudiants, les deux grandes écoles de la communication françaises, SUP de PUB et SUP DE CREATION ont désormais franchi un cap. Philippe Cattelat, leur directeur, fait le bilan et évoque pour INfluencia ses projets pour 2020.
INfluencia : un numéro spécial sur 100 anciens SUP de PUB, une rubrique régulière à partir de cette semaine dans INfluencia baptisée « Innovative classrooms » : SUP de PUB est sur tous les fronts en matière de communication. Qu’y a-t-il derrière cette offensive tous terrains ?
Phillipe Cattelat : nous avons franchi un cap lors de cette rentrée 2019 avec plus de 4000 étudiants dans les différents programmes de SUP de PUB et un décollage de SUP de CREATION. Les deux écoles autrefois concurrentes le sont encore parfois mais nous leur avons trouvé des axes de développement complémentaires et différents. Elles sont toutes les deux animées par notre volonté de professionnaliser le plus possible nos étudiants. La mise en place des programmes en alternance et en apprentissage depuis 10 ans en 4éme et 5éme année nous a permis de caler, année après année, notre offre de formation avec la demande des entreprises que ce soit en marketing, stratégie, digital et création. Tous les nouveaux métiers de la com sont enseignés à SUP de PUB et tous les métiers de l’image à SUP de CREATION. Chaque école garde son identité et des qualités propres.
Ce numéro spécial édité à l’occasion des 15 ans d’INfluencia met en valeur une centaine de nos anciens élèves, certains prestigieux, tous remarquables car exerçant souvent des métiers qui n’existaient pas il y a 5 ans. C’est sans doute la principale originalité de ce numéro. Nous ne menons pas une offensive médiatique mais de temps en temps il est bon de rappeler quels sont les grands acteurs de notre secteur et comment ils ont su évoluer. Nous travaillons bien évidemment avec les médias, je viens moi-même de cet univers, mais il est important à mon sens que chacun fasse son métier.
IN : quel bilan tirez-vous de l’année qui vient de s’écouler pour l’école ?
P.C : SUP de PUB évolue depuis 1994 au sein d’INSEEC U., ce grand groupe d’écoles supérieures a progressé depuis 10 ans à la fois en croissance organique et en croissance externe de manière continue. Il faut noter que SUP de PUB qui, il y a 15 ans était la plus petite des écoles du groupe, est aujourd’hui la plus grande. Au-delà de la réussite des équipes c’est aussi un signe que les écoles de management n’offrent pas obligatoirement les meilleures solutions pour trouver un emploi. La hiérarchie traditionnelle française est désormais un tout petit peu bousculée par des écoles professionnelles comme la nôtre qui se positionnent clairement sur le « middle management » et qui donnent des compétences à la fois techniques et stratégiques. Nos étudiants sont « prêts à l’emploi », moins obsédés par les « ranking » qui sont souvent sujets à discussion. Il n’y a pas de grands changements donc mais une lente et perceptible évolution dans le paysage français de l’enseignement supérieur.
IN : quels sont vos projets pour 2020?
PC : 2020 sera pour SUP de PUB et INSEEC U. une année de déploiement et de développement en France et à l’étranger. SUP de PUB est déjà présente à Londres, San Francisco et New-York, nous prévoyons d’autres implantations. Sur le plan des programmes d’études, nous avons déjà 18 filières qui fonctionnent bien. Nous stabilisons un petit peu les développements mais nous portons notre effort sur les innovations pédagogiques. Beaucoup ont été testées à Lyon par exemple depuis deux ans et seront déployées dans deux autres villes. La création de la rubrique INNOVATIVE CLASSROOMS avec INfluencia va dans ce sens, il se passe énormément de choses en terme de nouveaux outils d’éducation, tout n’est pas bon et pertinent, à nous de tester et de séparer les innovations performantes des simples gadgets.
IN : vos ambitions pour l’école ?
P.C : elles sont immenses bien évidemment et ne seront jamais assouvies…