Certes tout cela n’est pas très méchant. Et nous n’en sommes pas encore -et il faut espérer ne pas en arriver là- aux horreurs que se jetaient les politiques dans les travées de l’Assemblée à la fin du XIXè siècle et que rappelle Thomas Bouchet dans son livre »Noms d’oiseaux… L’insulte en politique de la restauration à nos jours »: « «Lâche, excrément, pied, allemand, gland de potence, baron de mes deux, Zola, gâteux, juif, moule à claque, olibrius, fœtus, déflaque, Dreyfus»*…
Mais dans une période où les partis politiques n’ont pas grand chose de neuf et d’enthousiasmant à offrir aux Français, il ne faudrait pas que l’insulte en politique redevienne un nouveau mode de communication.
Petit message à l’intention de nos candidats de tout poil: si vraiment vous chercher des «mots doux», voici quelques idées à piocher chez le Capitaine Haddock: Bachi-bouzouk, bougre de faux jetons à la sauce tartare, ectoplasme à roulettes, espèce de porc-épic mal embouché, concentré de moules à gaufres, loup-garou à la graisse de renoncule, espèce de mitrailleur à bavette, faux jeton à la sauce tartare, Cyrano à quatre pattes, bayadère de carnaval, espèce de chouette mal empaillée, espèce de mérinos mal peigné, coloquinte à la graisse de hérisson… Et si cela ne vous plait pas, la liste n’est pas terminée. Le descendant du chevalier en a plein d’autres en réserve dans sa pipe…
Isabelle Musnik
* éditions Stock