3 octobre 2016

Temps de lecture : 3 min

L’email, c’est de la bonne…

Les Français passent 99 jours par an sur leurs mails… Ce chiffre n'est pas un cap mais une péninsule... La dernière étude d’Adobe démontre l’addiction des Européens aux courriels…

Les Français passent 99 jours par an sur leurs mails… La dernière étude d’Adobe démontre l’addiction des européens aux courriels…

Nous sommes accros aux mails… C’est un fait, c’est un constat et il est implacable. Certains parlent même de mal du siècle tant sa présence dans notre quotidien est devenue une nécessité doublée d’une contrainte. Les Européens passent un peu plus d’un tiers (34 %) de leur journée à lire, écrire et répondre aux mails professionnels et personnels. Et pourtant sur les 3 000 professionnels en entreprise interrogés au Royaume-Uni, en Allemagne et en France, seulement 18 % ont déclaré avoir envie d’ouvrir les e-mails commerciaux, soit une baisse impressionnante de 10 % par rapport à 2015.

Les professionnels français consultent leurs e-mails à toute heure. Ils sont même 86 %, soit près de neuf personnes sur dix, à lire leurs e-mails personnels au travail et 78 % leurs messages professionnels en dehors des heures de bureau. A noter aussi que 64 % consultent leurs e-mails en vacances, 62 % devant la télévision et 42 % dans leur lit.

Les participants à l’étude réalisé par Adobe et intitulée Email Survey ont aussi indiqué utiliser l’e-mail différemment en fonction de la progression des smartphones, le style des e-mails ressemblant de plus en plus à celui des SMS. « En dépit des spéculations sur sa disparition, l’e-mail demeure l’un des principaux canaux de communication. Mais la façon dont les gens rédigent les e-mails et y répondent évolue à mesure que le mobile se développe -si les marketeurs ne peuvent faire face à la multiplicité des terminaux et créer des contenus attrayants adaptés aux nouveaux modes d’utilisation de l’e-mail sur ces appareils, ils ne réussiront pas à interagir correctement avec le client », souligne John Watton, Marketing Director, Adobe EMEA Plus d’un tiers (36 %) des professionnels auropéens en entreprise constate que les e-mails sont de plus en plus informels. En France, 33 % estiment que les e-mails sont de moins en moins bien écrits et 32 % trouvent qu’ils sont désormais plus courts.

Adapter le marketing à un public plus mobile

L’utilisation du smartphone poursuit sa progression, trois quarts (75 %) des Européens consultant régulièrement leurs e-mails sur mobile, soit une hausse de 4 % par rapport à 2015. Au Royaume-Uni notamment, l’appareil préféré pour consulter ses e-mails n’est plus le poste de travail (75 %), mais le smartphone (79 %). En France, 77 % des professionnels consultent régulièrement leurs e-mails sur smartphone, contre 69 % en Allemagne.

Cette utilisation accrue du mobile met en lumière la façon dont les marketeurs optimisent leurs campagnes d’email marketing, sachant qu’un utilisateur interrogé sur cinq avoue abandonner immédiatement les e-mails qui fonctionnent mal sur leurs terminaux. 22 % des personnes interrogées n’aiment pas avoir à faire défiler un e-mail au-delà d’une page. Les images qui ne se chargent pas sont quant à elles un facteur d’agacement supplémentaire pour 18 % des utilisateurs.

Près de la moitié des participants français à l’étude (49 %) déclarent que la fréquence des e-mails commerciaux est le critère le plus dissuasif, suivi de la qualité médiocre des messages (31 %) et des offres sans intérêt (18 %). Bien que les émoticônes soient monnaie courante dans les communications entre individus — près de trois quart des personnes interrogées (73 %) les utilisent dans leurs e-mails personnels et un tiers (33 %) au travail — les marques ont tout intérêt à jouer la prudence car 68 % des professionnels français les trouvent peu, voire pas du tout efficaces, dans les campagnes marketing.

Pour quatre personnes sur dix, la gestion de la messagerie passe entre autres par la désinscription aux newsletters qu’elles ne lisent pas. Par conséquent, les marketeurs doivent veiller à ce que leurs communications par e-mail suivent les préférences de leurs publics.

Ne pas négliger les autres plates-formes

Si parmi les modes de contact à la disposition des marketeurs, l’e-mail demeure le plus prisé — en moyenne, 58 % des Européens le considèrent comme le meilleur moyen pour les marques de communiquer avec eux — sa popularité décline peu à peu, accusant une baisse de 5 % par rapport à 2015. La préférence pour le mailing direct est passée de 20 % à 16 %, les applications sur mesure et le SMS enregistrant une légère hausse et les réseaux sociaux demeurant stables par rapport à l’année passée.

Les pincipaux chiffres :

• 55 % des français interrogés consultent leurs e-mails en vacances, 62 % devant la télévision et 42 % dans leur lit.

• Cependant les marketeurs ont encore du chemin à faire pour séduire les français, malgré une légère hausse de l’utilisation des e-mails depuis 2015, les consommateurs ouvrent 10 % de messages commerciaux en moins

• Il reste aux marketeurs à maîtriser les émoticônes ; en France 46 % des professionnels en entreprise ne les trouvent pas attrayants

• L’utilisation du mobile est en hausse de 8% en France ; 77% des français consultent leurs e-mails sur smartphone

L’infographie de l’étude

 

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