Permettre à John Fitzgerald Kennedy de dire, enfin, de vive voix « The Dallas Trade Mart », le seul et unique discours qui lui a échappé en raison de son assassinat quelques minutes avant. C’est la prouesse technologique et journalistique que nous offrent The Times et Rothco, son agence. Un bel hommage pour le centenaire de la naissance du 35ème président des Etats-Unis.
Commémorer une personnalité disparue même d’un temps pas si éloigné, exercice nécessaire et régulier pour les médias mais souvent sans grande surprise sur le fond et la forme. Pas pour The Times qui sort des standards à l’occasion du centenaire de la naissance de John Fitzgerald Kennedy, en offrant à ses abonnés un document totalement inédit. Et pour cause, conçu avec son agence Rothco (groupe Accenture Interactive) et intitulé « JFK Unsilenced », il fait dire haut et fort, au 35ème président des USA, « The Dallas Trade Mart », le speech qu’il n’a jamais pu prononcer à Dallas en raison de son assassinat juste quelques minutes avant. Un document exceptionnel de 22 minutes réalisé avec Cereproc spécialisée dans les nouvelles technologies et qui s’est appuyée exclusivement sur l’intelligence artificielle et des données audio. Recréant ainsi par analyse analogique, bride par bride, son par son la voix et les intonations de JFK.
Une copie sonore méticuleusement mixée ensuite finalisée en post prod par Screen Scene. Ce projet ambitieux mené sur plusieurs mois a nécessité notamment l’isolement de 41 phonèmes en langue américaine (c’est-à-dire les sons utilisés pour composer n’importe quel mot) et l’analyse de 831 discours et interviews du président US qui ont été rapprochés et mutualisés, grâce à l’utilisation de Deep Neural Networks. Une technologie développée pour aider les personnes atteintes de la maladie du motoneurone et qui malheureusement, perdront à terme leur voix. Ils peuvent désormais l’enregistrer au moment du diagnostic, de sorte qu’ils retrouveront leurs intonations sonores lorsqu’ils ne pourront plus s’exprimer qu’avec un ordinateur, un peu comme le professeur Stephen Hawking, tout juste disparu.
41 phonèmes, 831 discours ou interviews sur fond d’IA et de data
Un outil technologique facilitant les ajustements pour modéliser et harmoniser la voix et les bruits et la reconstitution au plus près d’une bande son empreinte de l’ambiance de l’époque. Donnant le sentiment bluffant et émouvant que le discours a été réellement énoncé par JFK lui-même. Lui permettant enfin, de délivrer plus de 50 ans après son décès, son message avec ses thèmes fétiches comme la liberté, le pouvoir, la sagesse, la tolérance comme cet extrait le démontre : « Nous, notre pays, notre génération, sommes -plus par le destin que par choix- les gardiens des murs de la liberté mondiale. Pour être dignes de ce pouvoir et de cette responsabilité, nous devons absolument nous demander comment exercer notre force avec sagesse et tolérance, afin de concrétiser pour aujourd’hui et l’avenir, le vœu pieux de l’humanité celui « de la paix sur la terre et de la fraternité entre tous les hommes » ».
Propos fort et visionnaire au moins pour l’intention finale, même si l’actuel président des USA est sur un autre registre. « Toujours apporter de nouveaux points de vue à une information est l’un de nos credo. Et encore plus quand il s’agit d’un contenu ou d’une actualité à propos desquels tout le monde croit déjà tout savoir », souligne Richard Oakley de The Times. Tandis qu’Alan Kelly, executive creative director chez Rothco raconte : « Quand nous nous sommes plongés dans les mots que JFK avait écrits pour le discours Trade Mart, nous avons trouvé qu’ils étaient non seulement poignants pour l’époque, mais d’une pertinence frappante aujourd’hui. En ramenant sa voix à la vie pour livrer ce discours, le message est encore plus puissant : « Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que tout le monde, pour reprendre l’expression d’il y a dix ans, « parle de façon sensée ». Mais on peut espérer que la plupart s’éloigneront des idées reçues. Car dire que cette nation se dirige vers la défaite par le biais du déficit, ou que sa force n’est rien de plus qu’une question de slogans, n’est rien d’autre qu’un simple non-sens » ».
L’info au coeur de l’expérience technologique, journalistique et créative
Diffusée, depuis le 16 mars, sur son site, expliquée par un article et relayée via des extraits, des posts et des tweets sur les réseaux sociaux, en radio et en presse, la vidéo ainsi reconstituée est l’occasion pour le média de créer l’événement et de démontrer que le numérique et l’IA sont des atouts porteurs dans notre vie quotidienne. Car en remettant ainsi en scène cet homme politique iconique, The Times fait non seulement œuvre de journalisme vivant offrant un témoignage supplémentaire. Mais aussi de support indispensable grâce auquel les générations -notamment les nouvelles- peuvent se souvenir ou se repérer dans l’histoire plus ou moins contemporaine grâce à une bonne information et ainsi s’imprégner avec intelligence des valeurs du passé pour mieux gérer le présent et préparer l’avenir.
Une opération de contenu brillante, pensée aussi pour servir la marque média comme le détaille Patrick Hickey, Ceo de Rothco : « C’est notre rôle d’imaginer des idées (ré)créatives qui permettent aux enseignes de rayonner au niveau mondial. Le public est en quête de ce genre d’expérience et les marques comme The Times qui oseront, seront récompensées ». En attendant plongez-vous dans cette capsule audiovisuelle. C’est de la bonne info.
John F Kennedy gives his final speech