Les Français ont la réputation d’être critiques, négatifs et pessimistes. Et si les choses changeaient ? On assiste en effet depuis peu à un basculement en faveur des valeurs positives des « start-upeurs ». Exprimer sa liberté, sa ténacité ou son audace, savoir rebondir et accepter l’échec comme une leçon et un nouveau départ plutôt qu’y voir une fin définitive : pour Nicolas Herpin, interviewé dans le Soonoscope, cette tendance correspond aux valeurs montantes d’une génération de jeunes créateurs qui ne reculent pas devant l’échec et pour qui le chômage n’est qu’un passage. Valeurs dont ce sont déjà emparées les marques, à commencer par Benetton qui titrait sur sa campagne : « Unemployee of the year »…
Le blog du chômeur décomplexé
En ces temps de crise, il ne fait pas l’unanimité, mais sa philosophie interpelle. Nathanaël Rouas, ancien directeur de création, a décidé de ne pas se laisser abattre par le chômage et de jouir sans complexe de sa nouvelle liberté. Il fait la grasse matinée, profite de la dernière expo aux heures où on ne fait pas la queue et discute de sa future start-up avec des potes sur une terrasse ensoleillée. Autoproclamé bomeur – néologisme né de la contraction des termes « bobo » et « chômeur » – il raconte son quotidien dans un blog au ton légèrement provoc’ : tous les chômeurs n’ont hélas pas les indemnités qui permettent de vivre l’oisiveté avec tant de légèreté.
L’avènement des Divorce Parties
Le business du mariage, c’est 260.000 cérémonies par ans pour un budget moyen de 15.000 Euros. Une union sur deux se soldant par un divorce, on peut imaginer le potentiel économique d’une mode qui arrive tout juste en France: la divorce party. Aux Etats-Unis et au Japon, c’est un véritable phénomène de société, et des sociétés spécialisées livrent clés en main ces soirées déjantées au cours desquelles les nouveaux célibataires célèbrent leur liberté retrouvée. Au programme : brûlage de robe de mariée, strip-tease décoincé ou lancer de couteaux sur la photo de son ex… Quand il ne s’agit pas avec lui de briser l’alliance grâce à un marteau.
La conférence pour entrepreneurs malchanceux
Failcon est une conférence annuelle dont le concept est né à San Francisco. On y croise des entrepreneurs, investisseurs, designers ou développeurs qui ont tous un point commun : leur dernière aventure entrepreneuriale s’est soldée par un échec. Chaque participant y présente brièvement sa « failure story » avant d’assister à des panels et conversations très ciblés start-up. L’idée n’est pas de se lamenter sur son sort mais au contraire de partager ses expériences et d’échanger sur les moyens et les stratégies pour réussir. Microsoft France a lancé la première édition parisienne de Failcon en 2011. Le succès a été tel que des répliques ont désormais lieu en Allemagne et à Singapour, en attendant Londres, Stockholm et Rome très prochainement.
Olivier Van Bockstael
Soon Soon Soon